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La Banque centrale européenne (BCE) a lancé début 2015, après des mois de tergiversations, un programme de quantitative easing (« littéralement, « assouplissement quantitatif ») pour contrer la spéculation sur les dettes souveraines et conjurer le spectre d’une déflation. Conçu comme une réponse à la crise qui perdure depuis 2008, ce dispositif permet d’acheter des actifs avec de la monnaie spécialement créée, donc d’injecter de l’argent dans les circuits de l’économie pour tenter de la relancer. Jusqu’à présent, il s’agissait principalement de racheter des obligations souveraines – les dettes des pays membres – et de prêter de l’argent à faible taux aux grandes banques du continent. Mais depuis juin dernier, la BCE s’est également lancée dans le rachat d’obligations d’entreprises, via six banques centrales nationales dont la Banque de France.