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#OnVautMieuxQueÇa
Et si nous racontions notre quotidien au travail, nos difficultés et nos humiliations, nos attentes et nos espoirs ? C’est l’appel lancé fin février par un groupe de youtubeurs, pour dénoncer le projet de loi Travail. Depuis, #OnVautMieuxQueCa est devenu un cri de protestation, rassemblant les témoignages de centaines de jeunes qui réclament une vie plus digne. Quelques-uns des initiateurs de cette mobilisation publient un petit manifeste. « Qu’attendre des "experts" et des "dirigeants" qui, depuis 30 ans, proposent les mêmes solutions pour sortir d’une interminable crise ? » , demandent-ils. Et si nous vivions le début d’un « retournement de perspective, dans un débordement des formes de pensées, d’actions et d’organisation traditionnelles, qui partirait des citoyens ordinaires ? » Extraits choisis.
Le vent de révolte qui souffle contre la loi El Khomri trouve largement son origine dans la souffrance au travail que ressentent de nombreux salariés, femmes et hommes, à statut d’emploi précaire ou non. Les centaines de témoignages recueillis dans le cadre de l’initiative #OnVautMieuxQueCa en témoignent : pour tous, l’arbitraire, la pression, le sale boulot, la qualité empêchée sont le lot quotidien.
En dramaturgie, on appelle ce moment le 1er pivot : juste après l’introduction, avant le début de l’histoire à proprement parler. Ce pivot narratif est marqué ce qu’on appelle par un incident déclencheur : il s’agit d’une situation où le protagoniste est confronté à un choix. De ce choix ne peuvent en général émerger que deux options : embarquer définitivement pour un voyage à l’issue incertaine ou opter pour le statu quo. C’est à ce moment de la narration que nous nous situons.
Malgré la pluie et les mauvaises langues, la mobilisation contre la « Loi Travail » du gouvernement Valls a connu un sursaut mercredi dernier avec l’expression dans les rues d’une colère populaire. Les cortèges, souvent denses, ont défilé dans le calme en dépit d’une fureur sourde et sous-jacente. Et maintenant ? C’est bien dans le « maintenant » que se situe le problème. Que faire maintenant ?
Malgré la pluie et les mauvaises langues, la mobilisation contre la « Loi Travail » du gouvernement Valls a connu un sursaut mercredi dernier avec l’expression dans les rues d’une colère populaire. Les cortèges, souvent denses, ont défilé dans le calme en dépit d’une fureur sourde et sous-jacente. Et maintenant ? C’est bien dans le « maintenant » que se situe le problème. Que faire maintenant ?
J’ai écrit en novembre 2013 un article intitulé “Je serais tellement plus utile au chômage”. Je ne sais pas pourquoi mais ce billet connait une deuxième vie ces jours ci, j’ai plein de retours, demande de reprise, d’interviews…
Étrange, je pensais justement à écrire une suite depuis quelques temps.
Nous y voilà.
Étrange, je pensais justement à écrire une suite depuis quelques temps.
Nous y voilà.
9 mars : voilà une date qui devait retenir notre attention. Nos radars à tendance web nous indiquaient que la manifestation contre la Loi Travail du gouvernement allait avoir un ton nouveau, portée par des YouTubeurs.
Après notre intérêt pour la belle performance buzzesque de la pétition contre la Loi Travail, puis l’emballement pour le collectif de figures des réseaux sociaux avec #OnVautMieuxQueCa, il fallait voir à quel point le web pouvait rencontrer la rue, à quel point l’engagement numérique pouvait se transformer en engagement concret.
Après notre intérêt pour la belle performance buzzesque de la pétition contre la Loi Travail, puis l’emballement pour le collectif de figures des réseaux sociaux avec #OnVautMieuxQueCa, il fallait voir à quel point le web pouvait rencontrer la rue, à quel point l’engagement numérique pouvait se transformer en engagement concret.
Quand le peuple français a-t-il voté pour faciliter les licenciements, supprimer la durée légale de congés en cas de décès d’un proche, travailler plus pour gagner moins ? Quand ce programme politique a-t-il été soumis au vote des citoyens et approuvés par eux ? Jamais. A moins de considérer que l’élection à la présidence du MEDEF a remplacé le débat démocratique dans le pays et les institutions légales !
Jamais une attaque contre le code du travail, orchestrée par un gouvernement dit socialiste, n’avait été aussi violente. Jamais la réaction d’une multitude de citoyens (bientôt un million de signataires sur la pétition contre la loi El Khomri), n’a eu autant de force jusqu’à faire déjà reculer le gouvernement, avant même la présentation du projet de loi au conseil des ministres. Mouvement citoyen qui révèle aussi la profonde crise de représentativité des diverses instances politiques et syndicales, crise de cette pseudo démocratie finissante manipulée par une oligarchie politico-financière.
Quand je parle de politique, j’ai l’impression que seulement de rares olibrius me comprennent. Les autres, parce que je ne me range ni dans leur camp ni dans celui de l’adversaire, se contentent de se moquer avec dédain, sans chercher à écouter mes arguments (parce qu’ils ne sont ni les leurs ni ceux de leurs adversaires).
On pourrait définir le libéralisme économique par « Maximiser la liberté de quelques-uns au détriment de celle de tous les autres. » Avec pour postulat que « Maximiser la liberté de quelques-uns finit par maximiser celle de tous. » Ce qui est faux comme Pikkety l’a montré. Je suis donc contre le libéralisme économique et toutes les mesures qui s’en revendiquent de près ou de loin. Une mesure me paraît juste et nécessaire si elle maximise également la liberté de tous.
On pourrait définir le libéralisme économique par « Maximiser la liberté de quelques-uns au détriment de celle de tous les autres. » Avec pour postulat que « Maximiser la liberté de quelques-uns finit par maximiser celle de tous. » Ce qui est faux comme Pikkety l’a montré. Je suis donc contre le libéralisme économique et toutes les mesures qui s’en revendiquent de près ou de loin. Une mesure me paraît juste et nécessaire si elle maximise également la liberté de tous.
C’est le code du travail qu’ils assassinent ! Exploiter plus, licencier plus vite et payer moins…
Voilà les grandes victoires patronales offertes par la Ministre El Kohmri. Comme pour la loi Macron, le gouvernement a annoncé tout de go qu’il n’hésitera pas une fois de plus à utiliser le 49-3 avant même de présenter le contenu détaillé du projet de loi aux députés ! Qu’elle est bien pratique cette constitution de la 5ème République pour contourner les représentants du peuple souverain et engager la grande régression sociale pour l’intérêt des puissants, la monarchie présidentielle est toujours au service du Medef !
Voilà les grandes victoires patronales offertes par la Ministre El Kohmri. Comme pour la loi Macron, le gouvernement a annoncé tout de go qu’il n’hésitera pas une fois de plus à utiliser le 49-3 avant même de présenter le contenu détaillé du projet de loi aux députés ! Qu’elle est bien pratique cette constitution de la 5ème République pour contourner les représentants du peuple souverain et engager la grande régression sociale pour l’intérêt des puissants, la monarchie présidentielle est toujours au service du Medef !
En 2008, crise financière et renflouement des banques à coups de milliards, pas de réaction. En 2009, loi Hadopi et limitation des libertés internet, pas de réaction. En 2014, loi Cazeuneuve qui autorise notre surveillance numérique, pas de réaction. En 2015, institutionnalisation de l’état d’urgence, pas de réaction. En 2016, volonté de modifier le droit du travail et c’est une levée de boucliers. J’aimerais savoir pourquoi. Avec mes gros sabots, je vois deux familles de réponses (non exclusives l’une de l’autre).
En réaction au projet de loi de El Connerie Khomri, des vidéastes du web ont décidé de réagir et on lancé une initiative baptisée "On vaut mieux que ça". Ils proposent aux gens de relayer les abus dont ils ont été victimes en tant que salariés, mais aussi d'informer autour de soi du projet du gouvernement en utilisant le hashtag #OnVautMieuxQueCa.
L'idée pour le gouvernement, c'est de tirer sur une corde déjà usée afin de transformer les salariés du privé en salariés précaires. Et ça soulève beaucoup de questions...
L'idée pour le gouvernement, c'est de tirer sur une corde déjà usée afin de transformer les salariés du privé en salariés précaires. Et ça soulève beaucoup de questions...
Autant prévenir, c’est un coup de gueule, ça ne va pas parler de vie privée, ni technique. Ce n’est pas le blogueur qui s’exprime, c’est le gugus derrière, qui est comme tout le monde, qui sature, qui galère et qui s’arrache chaque jour pour tenter de faire que le prochain soit mieux. Souvent sans succès.
Ce n’est pas directement lié à la future réforme du code du travail, ou pas seulement.
Allez, je vous l’accorde, la seule différence c’est que j’ai un blog et que j’en profite pour m’exprimer et pour partager mon point de vue avec celleux qui passent ici.
J’en ai ma claque de ce gouvernement et des décisions qu’il prend.
J’en ai ma claque de voir chaque jour les minces frontières entre le pouvoir législatif, l’exécutif et le judiciaire fondre comme neige au soleil.
J’en ai ma claque de voir que des lois plus stupides les unes que les autres, complètement déconnectées de la réalité, viennent un peu plus nous compliquer la vie.
J’en ai marre, plus encore, de voir que plus le temps avance, plus la communication du gouvernement est déconcertante, irrationnelle et de plus en plus méprisante.
Ce n’est pas directement lié à la future réforme du code du travail, ou pas seulement.
Allez, je vous l’accorde, la seule différence c’est que j’ai un blog et que j’en profite pour m’exprimer et pour partager mon point de vue avec celleux qui passent ici.
J’en ai ma claque de ce gouvernement et des décisions qu’il prend.
J’en ai ma claque de voir chaque jour les minces frontières entre le pouvoir législatif, l’exécutif et le judiciaire fondre comme neige au soleil.
J’en ai ma claque de voir que des lois plus stupides les unes que les autres, complètement déconnectées de la réalité, viennent un peu plus nous compliquer la vie.
J’en ai marre, plus encore, de voir que plus le temps avance, plus la communication du gouvernement est déconcertante, irrationnelle et de plus en plus méprisante.
Un demi million de signatures ont déjà été recueillies par la pétition en ligne Loi Travail : non merci !. Une vidéo collective dénonçant ce projet de loi a également été lancée le 24 février par un groupe de youtubers, vidéastes et blogueurs [1]. Intitulée #OnVautMieuxQueÇa, elle a déjà été vue par près de 400 000 internautes en moins de 24h. Ces succès via les réseaux sociaux sont la preuve de l’intérêt manifeste que suscite le projet de réforme du droit du travail initiée par la ministre Myriam El Khomri, pour laquelle le gouvernement envisage un passage en force à l’Assemblée nationale grâce à l’article 49.3. « Ces décisions vont changer nos droits et nos vies pour longtemps. Est-ce qu’on se laisse faire ou est-ce qu’on décide qu’on vaut mieux que ça ? Les politiques ne nous donnent jamais la parole, aujourd’hui il est temps de la reprendre. »
Ça y est, on a touché le fond ?
On pensait avoir à peu près tout vu dans la communication gouvernementale sur internet depuis l’histoire des extra-terrestres sur Snapchat. Mais on avait tort. Avec la complicité malheureuse de Twitter qui lui attribue le sceau de « compte certifié » réservé aux personnalités et aux organisations qui prouvent leur identité, le Gouvernement a ouvert jeudi un compte Twitter au nom… d’un projet de loi.
« Bonjour Twitter, je suis le projet de #LoiTravail. On parle beaucoup de moi mais on me connaît mal. Et si on faisait connaissance ? », dit le premier message du compte qui a tout d’un compte parodique, mais qui est pourtant bien sérieux. « Mes tweets n’engagent que mon projet de loi », dit même la bio officielle affichée sur le compte Twitter, qui renvoie vers cette page officielle sur la réforme du travail.
L’idée est simplement catastrophique et montre la panique qui empare le gouvernement alors que plus de 500 000 internautes ont déjà signé la pétition qui circule contre le projet de loi El Khomri, et que monte le hashtag #OnVautMieuxQueÇa, en forme de protestation.
On pensait avoir à peu près tout vu dans la communication gouvernementale sur internet depuis l’histoire des extra-terrestres sur Snapchat. Mais on avait tort. Avec la complicité malheureuse de Twitter qui lui attribue le sceau de « compte certifié » réservé aux personnalités et aux organisations qui prouvent leur identité, le Gouvernement a ouvert jeudi un compte Twitter au nom… d’un projet de loi.
« Bonjour Twitter, je suis le projet de #LoiTravail. On parle beaucoup de moi mais on me connaît mal. Et si on faisait connaissance ? », dit le premier message du compte qui a tout d’un compte parodique, mais qui est pourtant bien sérieux. « Mes tweets n’engagent que mon projet de loi », dit même la bio officielle affichée sur le compte Twitter, qui renvoie vers cette page officielle sur la réforme du travail.
L’idée est simplement catastrophique et montre la panique qui empare le gouvernement alors que plus de 500 000 internautes ont déjà signé la pétition qui circule contre le projet de loi El Khomri, et que monte le hashtag #OnVautMieuxQueÇa, en forme de protestation.
Une colère monte. Comme le tambour d’un régiment, nous écoutons son écho gagner en intensité de l’autre côté de la plaine. Il se rapproche. Bientôt, nous n’entendons plus que lui. Les raisons qui donnent naissance à cette fureur ne manquent pas : au fond de nos tripes, nous savons tous pourquoi nous l’éprouvons. Car en dépit de nos différences, cette colère, nous la partageons. Elle se diffuse hors de nous, crée un lien qui, mal employé, pourrait tout détruire sur son passage. L’extrême-droite l’a compris mieux que quiconque. Mais la colère est notre alliée. Elle est l’agent du changement le plus radical, un changement auquel nous aspirons et qu’aucune autorité politique ne nous offrira.
Lancé par des Youtubers en colère contre le gouvernement, le hashtag #onvautmieuxqueça a envahi les réseaux sociaux. La loi Travail peut-elle réinventer la contestation sociale malgré elle, en la faisant entrer dans une nouvelle ère numérique ?