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JESUISPARIS
Atteintes à la liberté de réunion et de manifestation, assignations à résidence, condamnations... L’instauration de l’état d’urgence depuis le 13 novembre ne se limite pas à la répression du terrorisme. Il frappe aussi des personnes dont le seul crime est leur activité dans les mobilisations sociales dans son ensemble. Si l’état d’urgence est inscrit noir sur blanc dans la Constitution comme le souhaite le gouvernement, ce serait « une arme redoutable tournée contre la démocratie et la justice sociale », alertent plusieurs syndicats, associations et partis politiques. Ils appellent à construire « un large front pour protéger nos libertés ». Un meeting est prévu le 17 décembre à Paris.
J’en avais parlé lors de mon article de retour de vacances, voici une nouvelle chanson qui parle un peu de la dérive sécuritaire dans laquelle nos représentants (qui ne représentent plus personne depuis longtemps) se vautrent un peu plus chaque jour. Les paroles ont été écrites en début d’année, peu de temps après les attaques de janvier 2015 à Paris. Elles sont tristement remises d’actualité aujourd’hui, de manière encore plus forte avec l’État d’Urgence utilisé pour justifier tout et n’importe quoi. On nous annonce même que cet État d’Urgence pourrait durer indéfiniment (ça fait long comme urgence).
Manuel Valls a demandé jeudi que Facebook, Twitter, Google, Apple et Microsoft mettent en place une « stratégie offensive » pour contrer la propagande de l'État islamique sur Internet.
En début de semaine, Numerama rapportait que le gouvernement français avait convoqué Apple, Microsoft, Facebook, Twitter et Google, pour faire le point avec eux sur les actions positives entreprises par eux ou par leurs utilisateurs dans le cadre des attentats du 13 novembre dernier, et leur demander d’aller plus loin encore dans l’effort de guerre.
En début de semaine, Numerama rapportait que le gouvernement français avait convoqué Apple, Microsoft, Facebook, Twitter et Google, pour faire le point avec eux sur les actions positives entreprises par eux ou par leurs utilisateurs dans le cadre des attentats du 13 novembre dernier, et leur demander d’aller plus loin encore dans l’effort de guerre.
La DLPAJ (Direction des Libertés Publiques et des Affaires Juridiques) vient de faire sa liste au père noël et autant dire qu’elle est chargée. Très chargée. Et qu’elle présage des jours encore plus sombres si le père noël débarque avec de tels cadeaux.
Un article publié sur Le Monde (édition abonnés) présente une liste de courses d’un document interne du ministère de l’Intérieur que le journal a pu consulter, on y découvre une série de souhaits exprimés
Un article publié sur Le Monde (édition abonnés) présente une liste de courses d’un document interne du ministère de l’Intérieur que le journal a pu consulter, on y découvre une série de souhaits exprimés
Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Je suis fatigué... Et chaque jour, c'est la même rengaine.
Comme si 3 barrières en métal pouvaient protéger une école. Comme si empêcher un rassemblement pouvait éviter des morts. Et comme si interdire les WiFi ouverts allait empêcher quiconque de communiquer...
Comme si 3 barrières en métal pouvaient protéger une école. Comme si empêcher un rassemblement pouvait éviter des morts. Et comme si interdire les WiFi ouverts allait empêcher quiconque de communiquer...
La secrétaire d'État au numérique recevra jeudi des représentants d'Apple, Facebook, Google, Microsoft et Twitter pour évoquer les mobilisations autour des attentants du 13 novembre et de l'état d'urgence, et pour négocier d'éventuelles « améliorations ».
Numerama publie un droit de réponse de Pierre Lellouche qui nous accuse, par notre rappel systématique aux droits fondamentaux, d'avoir été le complice moral des attentats à travers une « attitude de cécité volontaire ou de déni » face au terrorisme. Le député nous incite à présenter des excuses. Les voici.
Comme on le sait, à une semaine des attentats de Paris, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2249 (2015) le Vendredi 20 novembre 2015 (voir texte dont la version en Français est reproduite en fin de note). Il s’agit d’une résolution ayant pour base un projet de résolution présenté par la France, amendé par la suite et adopté de façon unanime par les quinze membres du Conseil de Sécurité. Sa relecture s’impose, notamment eu égard aux déclarations officielles de la France écoutées et amplement diffusées suite à son adoption.
Fier de la France. C’est le mot d’ordre de la communication gouvernementale pour cette journée d’hommage aux victimes des attentats. Et il faudrait que je mette un drapeau tricolore à ma fenêtre, par solidarité si j’ai bien compris, par patriotisme.
« Vendredi 13 Novembre, ce jour que nous n'oublierons jamais, la France a été frappée en son cœur »
27 novembre 2015. – Ainsi commença le discours de François Hollande lors de la cérémonie célébrée à l'Hôtel des Invalides deux semaines jour pour jour après les attentats de Paris.
La cérémonie à été célébrée à 10h30 dans ce lieu où il est plus habituel de rendre hommage aux militaires tombés pour la France devant plus de 2.000 personnes, à commencer par les familles des victimes et des blessés.
Rappelons que le bilan de ces attentats est, à ce jour, de 130 morts et environ 350 blessés, dont certains sont encore en réanimation.
Left pointing double angle quotation mark sh3.svg Je veux dire simplement ces mots : la France sera à vos côtés. Nous rassemblerons nos forces pour apaiser les douleurs. Après avoir enterré les morts, il nous reviendra de réparer les vivants Right pointing double angle quotation mark sh3.svg
— François Hollande, Président de la Républiqe Française
27 novembre 2015. – Ainsi commença le discours de François Hollande lors de la cérémonie célébrée à l'Hôtel des Invalides deux semaines jour pour jour après les attentats de Paris.
La cérémonie à été célébrée à 10h30 dans ce lieu où il est plus habituel de rendre hommage aux militaires tombés pour la France devant plus de 2.000 personnes, à commencer par les familles des victimes et des blessés.
Rappelons que le bilan de ces attentats est, à ce jour, de 130 morts et environ 350 blessés, dont certains sont encore en réanimation.
Left pointing double angle quotation mark sh3.svg Je veux dire simplement ces mots : la France sera à vos côtés. Nous rassemblerons nos forces pour apaiser les douleurs. Après avoir enterré les morts, il nous reviendra de réparer les vivants Right pointing double angle quotation mark sh3.svg
— François Hollande, Président de la Républiqe Française
Le Parlement européen doit voter mercredi le rapport de Rachida Dati sur la radicalisation conduisant au terrorisme, et préconiser dans ce cadre un certain nombre de mesures visant Internet.
Des hommes armés s’en sont pris à nos concitoyens dans la capitale en déclenchant une série d’attentats meurtriers. Cela aurait pu être vous, cela aurait pu être moi. Il y a eu de nombreux morts, cent vingt neuf et plus de trois cent cinquante blessés. Ces hommes doivent donc être arrêtés et jugés par les lois de notre pays. Ceux qui ont tenu les fusils et tirés devront être punis ainsi que ceux qui ont aidé ces gens à faire cet acte terrible. Tous les complices. Cela fait deux fois que cela arrive cette années dans notre pays. Deux fois de trop diront certains.
Or, en quelques jours notre pays a semble-t-il basculé dans la peur. Ce ne sont pas de nouveaux attentats qui ont fait basculer notre pays dans la peur, ce sont ceux qui le dirigent, ces prétendus hommes sages, élus par leurs pairs, élus par nous. Tous les partis politiques ont été sur la même longueur d’onde depuis cet infâme vendredi : des discours de guerre, bellicistes et pousse-au-crime ont fait écho de tout part.
Or, en quelques jours notre pays a semble-t-il basculé dans la peur. Ce ne sont pas de nouveaux attentats qui ont fait basculer notre pays dans la peur, ce sont ceux qui le dirigent, ces prétendus hommes sages, élus par leurs pairs, élus par nous. Tous les partis politiques ont été sur la même longueur d’onde depuis cet infâme vendredi : des discours de guerre, bellicistes et pousse-au-crime ont fait écho de tout part.
La Quadrature du Net organise souvent des trucs très utiles. Ce pad trouvé chez eux est aussi passionnant que déprimant. Espérons qu’il sera tenu à jour, car dans quelques années, il sera utile pour les historiens, les sociologues ou les commentateurs politiques… Quand Jean-Michel Aphatie hurlera « Où sont les preuves », nous n’aurons pas besoin d’attendre que Bernard Cazeneuve vienne avouer devant les députés que oui, il s’était trompé, que oui, il y avait des dérapages, que oui, c’était une mauvaise décision…
Ce pad recense, justement, tous les dérapages liés à l’état d’urgence instauré en France.
C’est gratiné.
Ce pad recense, justement, tous les dérapages liés à l’état d’urgence instauré en France.
C’est gratiné.
Paris, le 23 novembre 2015 — Les tueries perpétrées à Paris et Saint-Denis dans la soirée du 13 novembre représentent un choc immense. Après le chagrin et le deuil, chacun d'entre nous tente de faire sens de l'incroyable violence de cet événement et de ce qu'il nous rappelle sur l'état du monde.
Cependant, face à cette situation, les postures étroitement belliqueuses et autoritaires adoptées par le gouvernement et la quasi-totalité de la classe politique nous apparaissent comme profondément inadéquates.
Cependant, face à cette situation, les postures étroitement belliqueuses et autoritaires adoptées par le gouvernement et la quasi-totalité de la classe politique nous apparaissent comme profondément inadéquates.
Le thème :
Les bruits de bottes se font entendre chaque jour un peu plus fort. La rhétorique développée en son temps par George Bush et ses équipes de faucons est reprise par les dirigeants politiques français. La posture guerrière est-elle la seule réponse qu’une Démocratie doit retenir face à des événements terroristes comme ceux de janvier et de novembre ?
L’équipe de Radio Reflets a décidé de monter une émission sur ce thème dans l’urgence. Ce sera peut-être une goutte d’eau dans un océan, mais il nous semble important de réfléchir à cette problématique.
Les invités :
Nous avons invité trois personnes pour prendre avec nous et avec vous, le temps de la réflexion :
Alain Gresh : journaliste, écrivain, OrientXXI, Le Monde Diplomatique,…
Edwy Plenel : journaliste, écrivain, co-fondateur de Mediapart.
Serge Portelli : écrivain, président de chambre près la Cour de Versailles.
Les bruits de bottes se font entendre chaque jour un peu plus fort. La rhétorique développée en son temps par George Bush et ses équipes de faucons est reprise par les dirigeants politiques français. La posture guerrière est-elle la seule réponse qu’une Démocratie doit retenir face à des événements terroristes comme ceux de janvier et de novembre ?
L’équipe de Radio Reflets a décidé de monter une émission sur ce thème dans l’urgence. Ce sera peut-être une goutte d’eau dans un océan, mais il nous semble important de réfléchir à cette problématique.
Les invités :
Nous avons invité trois personnes pour prendre avec nous et avec vous, le temps de la réflexion :
Alain Gresh : journaliste, écrivain, OrientXXI, Le Monde Diplomatique,…
Edwy Plenel : journaliste, écrivain, co-fondateur de Mediapart.
Serge Portelli : écrivain, président de chambre près la Cour de Versailles.
Le collectif SavoirsCom1 exprime ses plus vives inquiétudes en réaction à la pente sécuritaire que le gouvernement et la grande majorité des représentants sont en train de suivre, suite aux attentats survenus le 13 novembre dernier.
L’adoption à une écrasante majorité par l’Assemblée nationale du projet de loi prolongeant l’état d’urgence pour une période de 3 mois en est une première manifestation. Mais le pire est sans doute à venir, notamment dans le cadre de la réforme de la Constitution annoncée par le Président de la République.
En tant que collectif dédié à la promotion des communs de la connaissance, nous tenons aujourd’hui à dénoncer cette spirale sécuritaire, parce qu’il y existe un lien consubstantiel entre les Communs et les libertés fondamentales.
L’adoption à une écrasante majorité par l’Assemblée nationale du projet de loi prolongeant l’état d’urgence pour une période de 3 mois en est une première manifestation. Mais le pire est sans doute à venir, notamment dans le cadre de la réforme de la Constitution annoncée par le Président de la République.
En tant que collectif dédié à la promotion des communs de la connaissance, nous tenons aujourd’hui à dénoncer cette spirale sécuritaire, parce qu’il y existe un lien consubstantiel entre les Communs et les libertés fondamentales.
En cette période sombre de notre histoire, je vous propose un point de vue un peu différent, sur lequel je vous invite à réfléchir, que vous soyez citoyen, militant, élu du peuple, élite de la nation.
Les attentats du vendredi 13 novembre sont les plus meurtriers de notre histoire depuis la seconde guerre, ils laisseront une trace indélébile dans nos esprits, nos consciences et sans doute dans nos modes de vie, bien que tout le monde ait décidé de « résister » en allant picoler. Je ne vous jette pas la pierre, même moi j’ai besoin de prendre une cuite pour oublier la vie en ce moment.
Mais dans cet océan de ténèbres, j’ai cru déceler quelque chose de positif : vous, Internet.
Les attentats du vendredi 13 novembre sont les plus meurtriers de notre histoire depuis la seconde guerre, ils laisseront une trace indélébile dans nos esprits, nos consciences et sans doute dans nos modes de vie, bien que tout le monde ait décidé de « résister » en allant picoler. Je ne vous jette pas la pierre, même moi j’ai besoin de prendre une cuite pour oublier la vie en ce moment.
Mais dans cet océan de ténèbres, j’ai cru déceler quelque chose de positif : vous, Internet.
Comme beaucoup de blogueurs que j'ai lu ces derniers temps, j'ai eu du mal à revenir ici traiter de sujets futiles avec l'atmosphère pesante qui règne depuis une semaine, y compris sur le web.
Internet et les réseaux sociaux ont d'ailleurs été une nouvelle fois au coeur de la circulation de l'information, avec leurs forces et leurs faiblesses. Plus que jamais dans ces situations extrêmes, nous ressentons le besoin de s'informer et de partager.
Alors quitte à reprendre le clavier, je me suis dit que partager mes observations de ces derniers jours serait utile.
Internet et les réseaux sociaux ont d'ailleurs été une nouvelle fois au coeur de la circulation de l'information, avec leurs forces et leurs faiblesses. Plus que jamais dans ces situations extrêmes, nous ressentons le besoin de s'informer et de partager.
Alors quitte à reprendre le clavier, je me suis dit que partager mes observations de ces derniers jours serait utile.
Le Parlement a adopté définitivement la loi sur l'état d'urgence, avec plusieurs conséquences pour le numérique.
Après l’Assemblée nationale qui a adopté jeudi à 551 voix contre 6 la loi prorogeant l’état d’urgence, le Sénat a adopté vendredi à l’unanimité de 336 voix le texte qui prolonge de 3 mois l’état d’urgence, et modifie son cadre. Pendant ces périodes, l’État dispose de pouvoirs spéciaux pour répondre à une situation de crise, en dérogeant aux garanties apportées au respect des droits et des libertés. En particulier à l’encadrement judiciaire des mesures dérogatoires.
Les députés avaient adopté plusieurs amendements confirmés par le Sénat, qui permettent notamment d’obtenir le blocage immédiat de sites internet, ou de maintenir l’interdiction pour les suspects de communiquer par internet avec des contacts même lorsqu’ils ne sont plus assignés à résidence.
La loi donne la possibilité de copier sur place les données informatiques des ordinateurs ou smartphones présents lors des perquisitions administratives, ou de les utiliser pour accéder à distance aux données des services en ligne utilisés par la personne faisant l’objet de la perquisition.
Après l’Assemblée nationale qui a adopté jeudi à 551 voix contre 6 la loi prorogeant l’état d’urgence, le Sénat a adopté vendredi à l’unanimité de 336 voix le texte qui prolonge de 3 mois l’état d’urgence, et modifie son cadre. Pendant ces périodes, l’État dispose de pouvoirs spéciaux pour répondre à une situation de crise, en dérogeant aux garanties apportées au respect des droits et des libertés. En particulier à l’encadrement judiciaire des mesures dérogatoires.
Les députés avaient adopté plusieurs amendements confirmés par le Sénat, qui permettent notamment d’obtenir le blocage immédiat de sites internet, ou de maintenir l’interdiction pour les suspects de communiquer par internet avec des contacts même lorsqu’ils ne sont plus assignés à résidence.
La loi donne la possibilité de copier sur place les données informatiques des ordinateurs ou smartphones présents lors des perquisitions administratives, ou de les utiliser pour accéder à distance aux données des services en ligne utilisés par la personne faisant l’objet de la perquisition.
Le premier ministre Manuel Valls a demandé au Sénat de ne pas saisir le Conseil constitutionnel du projet de loi sur l'état d'urgence, craignant que certaines dispositions soient censurées.