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W3C
L'Unesco a adressé un courrier au W3C, organisme chargé d'encadrer la conception des standards du web, pour lui faire part de ses craintes. L'agence onusienne ne voit pas d'un bon œil le fait de faire des DRM des standards du web.
Cette semaine, Tim Berners‐Lee est appelé à se prononcer sur l’adoption de la gestion numérique des droits (plus connue sous le nom de DRM) dans HTML 5. La Free Software Foundation a donc lancé une pétition pour convaincre l’actuel président du W3C de dire enfin non.
Petit historique…
Tim Berners‐Lee, surnommé Timbl, est le principal inventeur du Web, ainsi que le fondateur et président du World Wide Web Consortium dit W3C, organisme de standardisation du Web.
Le W3C regroupe plusieurs centaines d’entreprises partenaires. Parmi elles, Apple, Google, Microsoft et Netflix proposent en 2013, le développement des Encrypted Media Extensions (EME), un système de menottes numériques pour le Web. Tim Berners‐Lee et son équipe acceptent cette proposition, suscitant de vives critiques du grand public comme de professionnels.
… et gros remous
Fondamentalement opposée aux DRM, la Free Software Fondation dispose d’un portail d’information militant dans ce sens : Defective by Design (« défectueux par conception ») et lance une pétition anti‐EME.
Petit historique…
Tim Berners‐Lee, surnommé Timbl, est le principal inventeur du Web, ainsi que le fondateur et président du World Wide Web Consortium dit W3C, organisme de standardisation du Web.
Le W3C regroupe plusieurs centaines d’entreprises partenaires. Parmi elles, Apple, Google, Microsoft et Netflix proposent en 2013, le développement des Encrypted Media Extensions (EME), un système de menottes numériques pour le Web. Tim Berners‐Lee et son équipe acceptent cette proposition, suscitant de vives critiques du grand public comme de professionnels.
… et gros remous
Fondamentalement opposée aux DRM, la Free Software Fondation dispose d’un portail d’information militant dans ce sens : Defective by Design (« défectueux par conception ») et lance une pétition anti‐EME.
L'organisation d'élaboration des standards du Web lance ce mercredi un groupe de travail sur les paiements en ligne, dont l'objectif est de permettre le stockage sécurisé des moyens de paiement dans le navigateur, pour fluidifier les transactions sur Internet.
Le consortium W3C a annoncé que le HTML5 a reçu le statut de "recommandation". Cela signifie que le langage est officiellement considéré comme un standard du web.
La fondation Mozilla a annoncé le 14 mai 2014 qu'elle passait un accord avec Adobe pour intégrer les DRM dans le logiciel libre Firefox qu'elle édite. Cette décision découle de l'intégration de DRM directement dans HTML5 et signe un net recul d'une informatique libre.
Les DRM (pour Digital Rights Management, dispositifs de contrôle d'usage) sont des dispositifs qui ont pour but de contrôler l'accès aux œuvres numériques et l'usage qui en est fait, ils font partie des quatre dangers pour le logiciel libre et ont fait l'objet en avril dernier d'une journée internationale contre eux. L'arrivée des DRM dans HTML5 était une vraie mauvaise nouvelle, déjà annoncée par Tim Berners Lee il y a plusieurs mois et c'est avec regret que l'on constate que cette trahison des principes du logiciel libre et de l'universalité d'Internet se répand, y compris au sein d'un logiciel libre majeur comme Firefox.
La Free Software Foundation (FSF) appelle au retrait de l'intégration des DRM dans Firefox. La FSF argue d'une part que les pertes de part de marché que Mozilla évoque pour justifier sa décision ne sont accompagnées d'aucune preuve et d'autre part qu'il est difficilement compréhensible de voir Firefox annoncer prendre cette décision à contrecœur tout en se réjouissant du partenariat avec Adobe, un adversaire farouche du logiciel libre.
L'objet n'est pas mettre en cause la bonne foi de Mozilla sur le risque de perdre des parts de marché, leur compétence à faire vivre et développer un logiciel grand public n'est plus à démontrer. Mais si ces craintes sont fondées, le problème ne vient pas de Mozilla mais du W3C qui a introduit le ver dans le fruit.
Les DRM (pour Digital Rights Management, dispositifs de contrôle d'usage) sont des dispositifs qui ont pour but de contrôler l'accès aux œuvres numériques et l'usage qui en est fait, ils font partie des quatre dangers pour le logiciel libre et ont fait l'objet en avril dernier d'une journée internationale contre eux. L'arrivée des DRM dans HTML5 était une vraie mauvaise nouvelle, déjà annoncée par Tim Berners Lee il y a plusieurs mois et c'est avec regret que l'on constate que cette trahison des principes du logiciel libre et de l'universalité d'Internet se répand, y compris au sein d'un logiciel libre majeur comme Firefox.
La Free Software Foundation (FSF) appelle au retrait de l'intégration des DRM dans Firefox. La FSF argue d'une part que les pertes de part de marché que Mozilla évoque pour justifier sa décision ne sont accompagnées d'aucune preuve et d'autre part qu'il est difficilement compréhensible de voir Firefox annoncer prendre cette décision à contrecœur tout en se réjouissant du partenariat avec Adobe, un adversaire farouche du logiciel libre.
L'objet n'est pas mettre en cause la bonne foi de Mozilla sur le risque de perdre des parts de marché, leur compétence à faire vivre et développer un logiciel grand public n'est plus à démontrer. Mais si ces craintes sont fondées, le problème ne vient pas de Mozilla mais du W3C qui a introduit le ver dans le fruit.
l y a vingt-cinq ans, Tim Berners-Lee publiait un document jetant les bases du web actuel. Désormais président du W3C, le principal fondateur du www répondra aux questions des internautes sur l'avenir de la toile à l'occasion de cet anniversaire.
Il y a quelque temps, je pestais contre le W3C et le fameux DRM d'HTML5, et j'ai eu le plaisir d'avoir un bon retour de Robin Berjon qui participe activement au W3C. Vous allez voir que son son de cloche est très différemment de ce qu'on a pu lire sur les sites spécialisés et que j'ai relayé ici même.
D'après Robin, il est totalement faux que le W3C tient des discussions secrètes sur le DRM dans HTML5 puisque tout est public ici même ainsi que les discussions générales ici.
D'après Robin, il est totalement faux que le W3C tient des discussions secrètes sur le DRM dans HTML5 puisque tout est public ici même ainsi que les discussions générales ici.
Quelle bande de gros enfoirés au W3C... Pour une raison encore inconnue, les élites qui établissent les standards du web de demain ont décidé de tenir secrètes les discussions sur l'implémentation du DRM dans HTML5.
Pour avoir déjà bossé en tant que chef de projet sur un standard XML, ce que je peux vous dire, c'est que tout le monde donne son avis, exprime ses besoins et apporte sa pierre à l'édifice. L'idée est de pondre quelque chose qui convienne à tous. Du coup, je me demande comment une discussion à huis clos peut aboutir sur quelque chose de qualité. C'est un non-sens.
Ensuite sur l'existence même d'un DRM au sein d'HTML5, vous connaissez mon avis. Cet EME (Encrypted Media Extensions) sera une API qui permettra d'interfacer les navigateurs avec les systèmes de DRM des diffuseurs (YouTube, Netflix, Apple...etc.). Il deviendra alors impossible (ou très compliqué) de gauler à la volée des vidéos ou des sons comme on peut le faire maintenant.
Après si j'arrête de voir la vie en rose, on pourrait très bien imaginer un DRM qui vous empêchera de récupérer du texte sur une page ou encore des polices de caractère. Le contenu sera protégé à outrance et on ne pourra plus s'amuser à créer de nouvelles choses à partir de contenus existants. Triste.
Le W3C tient secrètes les discussions sur le DRM dans HTML5
Là où ça devient encore plus moche, c'est que le W3C est à la botte des grosses sociétés et n'oeuvre plus du tout dans l'intérêt des internautes du monde entier. En effet, d'après BoingBoing, toutes les spécifications techniques qu’est en train d'adopter secrètement le W3C ont été fournies par les studios hollywoodiens via des boites comme Netflix ou Microsoft. Ce sont ces derniers qui offrent leurs spécifications techniques clé en main au W3C qui se contente de les adopter.
Vous me direz, suffira de ne pas suivre ces recommandations pour être tranquille... Oui et non... Disons que tous les navigateurs finiront par être contraints de les suivre. En effet, si demain, par exemple Firefox décide de ne pas supporter l'API DRM d'HTML5, et si YouTube se met à protéger toutes ses vidéos avec un DRM, les premiers sur qui les utilisateurs vont déverser leur haine seront les équipes de Firefox.
Chaque navigateur sera obligé de s'y plier sous peine de voir ses fidèles utilisateurs déserter massivement.
Pour avoir déjà bossé en tant que chef de projet sur un standard XML, ce que je peux vous dire, c'est que tout le monde donne son avis, exprime ses besoins et apporte sa pierre à l'édifice. L'idée est de pondre quelque chose qui convienne à tous. Du coup, je me demande comment une discussion à huis clos peut aboutir sur quelque chose de qualité. C'est un non-sens.
Ensuite sur l'existence même d'un DRM au sein d'HTML5, vous connaissez mon avis. Cet EME (Encrypted Media Extensions) sera une API qui permettra d'interfacer les navigateurs avec les systèmes de DRM des diffuseurs (YouTube, Netflix, Apple...etc.). Il deviendra alors impossible (ou très compliqué) de gauler à la volée des vidéos ou des sons comme on peut le faire maintenant.
Après si j'arrête de voir la vie en rose, on pourrait très bien imaginer un DRM qui vous empêchera de récupérer du texte sur une page ou encore des polices de caractère. Le contenu sera protégé à outrance et on ne pourra plus s'amuser à créer de nouvelles choses à partir de contenus existants. Triste.
Le W3C tient secrètes les discussions sur le DRM dans HTML5
Là où ça devient encore plus moche, c'est que le W3C est à la botte des grosses sociétés et n'oeuvre plus du tout dans l'intérêt des internautes du monde entier. En effet, d'après BoingBoing, toutes les spécifications techniques qu’est en train d'adopter secrètement le W3C ont été fournies par les studios hollywoodiens via des boites comme Netflix ou Microsoft. Ce sont ces derniers qui offrent leurs spécifications techniques clé en main au W3C qui se contente de les adopter.
Vous me direz, suffira de ne pas suivre ces recommandations pour être tranquille... Oui et non... Disons que tous les navigateurs finiront par être contraints de les suivre. En effet, si demain, par exemple Firefox décide de ne pas supporter l'API DRM d'HTML5, et si YouTube se met à protéger toutes ses vidéos avec un DRM, les premiers sur qui les utilisateurs vont déverser leur haine seront les équipes de Firefox.
Chaque navigateur sera obligé de s'y plier sous peine de voir ses fidèles utilisateurs déserter massivement.
Tim Berners-Lee, principal inventeur du web, a jugé très durement l'attitude des agences de renseignement occidentales à vouloir casser le chiffrement des communications. Avouant avoir été surpris par l'étendue de la surveillance électronique, il plaide pour un débat de fond et une révision du dispositif législatif encadrant les activités de ces organismes.
Considéré comme le père du web, Tim Berners-Lee est une voix écoutée et respectée malgré sa position sur les DRM dans le HTML5. Actuellement à la tête du W3C, un organisme travaillant à l'élaboration des standards techniques du net, le Britannique s'est déjà exprimé contre les applications fermées, les lois anti-piratage, la censure en ligne et la surveillance de la population.
Dans une interview au Guardian, Tim Berners-Lee est revenu sur le scandale de l'espionnage électronique généralisé en considérant que les efforts des agences de renseignement pour casser le chiffrement des communications a affaibli la sécurité en ligne, alors qu'elle indispensable pour des millions d'usagers soucieux de préserver la confidentialité et l'intégrité de leurs données personnelles.
En fait, Tim Berners-Lee juge que la politique des agences gouvernementales est "effroyable" et "stupide", allant jusqu'à évoquer une "trahison" envers l'industrie des technologies de l'information et de la communication. Et de s'en référer indirectement à Montesquieu, qui écrivait que "pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir".
"Les lanceurs d'alerte et les médias responsables qui travaillent avec eux jouent un rôle important dans la société. Nous avons besoin d'agences puissantes pour combattre les activités criminelles sur la toile. Mais toute agence puissante a besoin de freins et de contrepoids et, au regard des révélations récentes, il semble que le système actuel ait échoué", a-t-il déclaré.
Considéré comme le père du web, Tim Berners-Lee est une voix écoutée et respectée malgré sa position sur les DRM dans le HTML5. Actuellement à la tête du W3C, un organisme travaillant à l'élaboration des standards techniques du net, le Britannique s'est déjà exprimé contre les applications fermées, les lois anti-piratage, la censure en ligne et la surveillance de la population.
Dans une interview au Guardian, Tim Berners-Lee est revenu sur le scandale de l'espionnage électronique généralisé en considérant que les efforts des agences de renseignement pour casser le chiffrement des communications a affaibli la sécurité en ligne, alors qu'elle indispensable pour des millions d'usagers soucieux de préserver la confidentialité et l'intégrité de leurs données personnelles.
En fait, Tim Berners-Lee juge que la politique des agences gouvernementales est "effroyable" et "stupide", allant jusqu'à évoquer une "trahison" envers l'industrie des technologies de l'information et de la communication. Et de s'en référer indirectement à Montesquieu, qui écrivait que "pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir".
"Les lanceurs d'alerte et les médias responsables qui travaillent avec eux jouent un rôle important dans la société. Nous avons besoin d'agences puissantes pour combattre les activités criminelles sur la toile. Mais toute agence puissante a besoin de freins et de contrepoids et, au regard des révélations récentes, il semble que le système actuel ait échoué", a-t-il déclaré.
La question de l’implémentation des DRM à même le HTML5 fait couler beaucoup d’encre actuellement. Nous l’avions évoqué dans nos colonnes : Mobilisons-nous ! Pas de DRM dans le HTML5 et les standards W3C et DRM dans HTML5 : la réponse de Cory Doctorow à Tim Berners-Lee (le Geektionnerd n’étant pas en reste non plus : DRM et HTML5 et DRM HTML5, c’est fait).
Il faut dire que la simple évocation de ces 3 majuscules fait hérisser le poil de bon nombre d’entre nous. Alors vous imaginez, les DRM validés et implémentés par le W3C ! Ce serait crime de haute trahison…
Pour en quelque sorte éteindre l’incendie, Sir Tim Berners-Lee himself répond ici à ses détracteurs en voulant se montrer rassurant quant à sa préoccupation constante et prioritaire qui demeure un Web libre et ouvert pour ses utilisateurs. Il rappelle que pour le moment nous n’en sommes qu’à la phase de discussion et que celle-ci s’annonce d’autant plus longue qu’il y a de nombreuses parties à tenter de concilier.
Convaincant et convaincu ?
Il faut dire que la simple évocation de ces 3 majuscules fait hérisser le poil de bon nombre d’entre nous. Alors vous imaginez, les DRM validés et implémentés par le W3C ! Ce serait crime de haute trahison…
Pour en quelque sorte éteindre l’incendie, Sir Tim Berners-Lee himself répond ici à ses détracteurs en voulant se montrer rassurant quant à sa préoccupation constante et prioritaire qui demeure un Web libre et ouvert pour ses utilisateurs. Il rappelle que pour le moment nous n’en sommes qu’à la phase de discussion et que celle-ci s’annonce d’autant plus longue qu’il y a de nombreuses parties à tenter de concilier.
Convaincant et convaincu ?
Source :
Le W3C entérine les DRM (SebSauvage)
Voir aussi sur le Framablog : Geektionnerd - DRM et HTML5
Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)
Le W3C entérine les DRM (SebSauvage)
Voir aussi sur le Framablog : Geektionnerd - DRM et HTML5
Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)
La prochaine révision du HTML5 pourrait bien intégrer la présence des extensions de médias chiffrés, ouvrant la voie à l'intégration des DRM dans les pages web. Le W3C a confirmé cette direction, malgré les préoccupations de l'EFF.
En fin de compte, l'objection formelle de l'EFF n'aura pas réussi à faire capoter les projets du World Wide Web Consortium (W3C). L'organisme de normalisation a choisi de maintenir l'intégration des DRM dans le HTML5 malgré la levée de boucliers que cette idée a provoquée. Et cette décision a été confirmée par le président du W3C et père du web, Tim Berners-Lee.
Cette nouvelle est une cruelle déception pour l'EFF. D'une part parce que l'organisation n'a pas réussi à empêcher à bloquer la proposition sur les extensions de médias chiffrés (EME), qui pourrait accompagner la prochaine révision du standard HTML5 (5.1), et d'autre part parce que Tim Berners-Lee donne le sentiment d'un reniement de ses anciennes convictions.
"Si l'EME finit par devenir une recommandation du W3C, vous pouvez vous attendre à entendre des vendeurs de DRM, des fournisseurs de contenus verrouillés par DRM comme Netflix et des concepteurs de navigateurs comme Microsoft, Opera et Google déclarer qu'ils peuvent désormais proposer une 'protection du contenu' répondant aux normes du W3C pour la vidéo sur le web", prévient l'EFF.
En fin de compte, l'objection formelle de l'EFF n'aura pas réussi à faire capoter les projets du World Wide Web Consortium (W3C). L'organisme de normalisation a choisi de maintenir l'intégration des DRM dans le HTML5 malgré la levée de boucliers que cette idée a provoquée. Et cette décision a été confirmée par le président du W3C et père du web, Tim Berners-Lee.
Cette nouvelle est une cruelle déception pour l'EFF. D'une part parce que l'organisation n'a pas réussi à empêcher à bloquer la proposition sur les extensions de médias chiffrés (EME), qui pourrait accompagner la prochaine révision du standard HTML5 (5.1), et d'autre part parce que Tim Berners-Lee donne le sentiment d'un reniement de ses anciennes convictions.
"Si l'EME finit par devenir une recommandation du W3C, vous pouvez vous attendre à entendre des vendeurs de DRM, des fournisseurs de contenus verrouillés par DRM comme Netflix et des concepteurs de navigateurs comme Microsoft, Opera et Google déclarer qu'ils peuvent désormais proposer une 'protection du contenu' répondant aux normes du W3C pour la vidéo sur le web", prévient l'EFF.
La bataille du web ouvert se joue aussi au niveau du W3C. Alors qu'est examinée la proposition d'intégrer des extensions pour médias chiffrés dans le HTML5, l'EFF a annoncé le dépôt d'une objection formelle contre cette perspective. L'ONG s'efforce de repousser l'introduction des verrous numériques (DRM) dans le HTML5, qui nuirait au web ouvert, à l'innovation et aux usagers.
Le W3C poursuit l'intégration des mesures techniques de protection (DRM) au sein du HTML 5. Baptisées extensions pour médias chiffrés, elles disposent désormais d'un nouveau statut au sein de l'organisme de normalisation. Une évolution qui a été condamnée par la FSF, qui s'oppose fermement à ce projet.
C'est une nouvelle qui risque de faire beaucoup de bruit, comme un jeudi noir pour le web. Malgré une opposition farouche de l'Electronic Frontier Foundation, de la Free Software Foundation, et à contrepied d'une pétition qui n'aura toutefois recueilli que 25.700 signatures, le W3C vient d'accepter de standardiser le système Encrypted Media Extensions (EME) dans ses travaux. En partie créé par Microsoft ce nouveau et futur standard répond aux besoins des grandes Majors qui ont investi le W3C, il y 3 ans. Une entrée remarquée qui semble aussi prendre le contre-pied du web libre et ouvert, créé par Tim Berners-Lee.
Le mécanisme Encrypted Media Extensions ou EME, pour les intimes, est un système en cours de standardisation qui sera donc intégré directement aux racines du web. Il agît comme une passerelle autorisant l'appel de plugins propriétaires. Ce mécanisme ne chiffre donc pas les données et ne se comporte alors pas véritablement comme un DRM. Ce sont les plugins déployés par les ayants-droit qui serviront de DRM, comme Flash et Silverlight actuellement. Voilà donc un moyen pour les ayants-droit de préparer leur propres DRM propriétaires et standardisés là où les technologies précédentes les faisaient dépendre de sociétés tierces, comme celles d'Adobe et de Microsoft. Au final, l'EME n'est pour le moment qu'un intermédiaire qui ouvre les portes de la bergerie aux loups.
Le Directeur Général du World Wide Web Consortium, Jeff Jaffe, explique donc logiquement que ces plugins créés par les Majors remplaceront Flash et Silverlight, des technologies propriétaires qui ne sont pas facilement compatibles avec les mobiles et les logiciels libres. Il ajoute que le web doit pouvoir aujourd'hui accueillir tous les contenus, même ceux protégés dans un but de restriction d'usages et de lectures. Pas sûr qu'on gagne beaucoup à l'échange mais cette standardisation devrait surtout apporter une nouvelle interopérabilité, afin de permettre aux contenus copyrightés d'être lisibles sur plus de systèmes. Rappelons que le W3C est géré en grande partie par les entreprises du Web.
Déjà mis en place par la manière forte par Netflix et Google via son navigateur Chrome, l'EME devrait donc se répandre désormais sur tous les navigateurs. Netflix se positionne donc en acteur de poids. Mais les majors qui doivent être heureuses de l'implémentation de ce mécanisme veulent toujours plus de contrôle. Pour rappel, elles ont fait enlever près de 2000 titres du catalogue de Netflix. Avec l'arrivée de l'EME, elles s'ouvrent donc les portes de leur propre Hollyweb.
Un avenir sombre pour les logiciels libres ?
Il reste que ces plugins seront sûrement crackés à leur tour, et c'est bien là le problème, car c'est un cercle vicieux qui engendrera toujours plus de codes propriétaires pour protéger les navigateurs des pirates. Chrome n'est pas ouvert, comme l'est son pendant libre Chromium, et ces protections seront facilement implémentées dedans. Mais Quid des navigateurs libres comme Firefox - ou donc Chromium ? Devront-ils encapsuler des technologies de protections propriétaires et perdre le statut de logiciels libres pour assouvir les besoins d'Hollywood ? C'est un risque qui paraît de plus en plus réel.
Rappelons quand même et en passant, les priorités : ce n'est pas le web qui a besoin d'Hollywood, mais Hollywood qui a besoin du web pour survivre. Ce n'est donc pas au web de s'adapter. Si le web (et par extension Internet) a le succès qu'on lui connaît aujourd'hui, c'est uniquement parce qu'il a été libre et ouvert dès le début.
Le mécanisme Encrypted Media Extensions ou EME, pour les intimes, est un système en cours de standardisation qui sera donc intégré directement aux racines du web. Il agît comme une passerelle autorisant l'appel de plugins propriétaires. Ce mécanisme ne chiffre donc pas les données et ne se comporte alors pas véritablement comme un DRM. Ce sont les plugins déployés par les ayants-droit qui serviront de DRM, comme Flash et Silverlight actuellement. Voilà donc un moyen pour les ayants-droit de préparer leur propres DRM propriétaires et standardisés là où les technologies précédentes les faisaient dépendre de sociétés tierces, comme celles d'Adobe et de Microsoft. Au final, l'EME n'est pour le moment qu'un intermédiaire qui ouvre les portes de la bergerie aux loups.
Le Directeur Général du World Wide Web Consortium, Jeff Jaffe, explique donc logiquement que ces plugins créés par les Majors remplaceront Flash et Silverlight, des technologies propriétaires qui ne sont pas facilement compatibles avec les mobiles et les logiciels libres. Il ajoute que le web doit pouvoir aujourd'hui accueillir tous les contenus, même ceux protégés dans un but de restriction d'usages et de lectures. Pas sûr qu'on gagne beaucoup à l'échange mais cette standardisation devrait surtout apporter une nouvelle interopérabilité, afin de permettre aux contenus copyrightés d'être lisibles sur plus de systèmes. Rappelons que le W3C est géré en grande partie par les entreprises du Web.
Déjà mis en place par la manière forte par Netflix et Google via son navigateur Chrome, l'EME devrait donc se répandre désormais sur tous les navigateurs. Netflix se positionne donc en acteur de poids. Mais les majors qui doivent être heureuses de l'implémentation de ce mécanisme veulent toujours plus de contrôle. Pour rappel, elles ont fait enlever près de 2000 titres du catalogue de Netflix. Avec l'arrivée de l'EME, elles s'ouvrent donc les portes de leur propre Hollyweb.
Un avenir sombre pour les logiciels libres ?
Il reste que ces plugins seront sûrement crackés à leur tour, et c'est bien là le problème, car c'est un cercle vicieux qui engendrera toujours plus de codes propriétaires pour protéger les navigateurs des pirates. Chrome n'est pas ouvert, comme l'est son pendant libre Chromium, et ces protections seront facilement implémentées dedans. Mais Quid des navigateurs libres comme Firefox - ou donc Chromium ? Devront-ils encapsuler des technologies de protections propriétaires et perdre le statut de logiciels libres pour assouvir les besoins d'Hollywood ? C'est un risque qui paraît de plus en plus réel.
Rappelons quand même et en passant, les priorités : ce n'est pas le web qui a besoin d'Hollywood, mais Hollywood qui a besoin du web pour survivre. Ce n'est donc pas au web de s'adapter. Si le web (et par extension Internet) a le succès qu'on lui connaît aujourd'hui, c'est uniquement parce qu'il a été libre et ouvert dès le début.
C’est la journée mondiale contre les DRM (Digital Right Management), et quel meilleur moment pour vous parler de l’actualité d’HTML5 ?
En effet, alors que nous fêtons les 20 ans du web, le W3C se montre ouvert aux DRM, c’est-à-dire à un contrôle numérique qui s’oppose selon nous à un web libre, comme nous le déclarons dans notre manifeste (voir point 9).
Dans ce contexte, nous relayons la pétition lancée à l’initiative de la Free Culture Foundation et de
Defective by design : No DRM in HTML5 dont Actualitté s’est fait l’écho.
Nous vous invitons, comme nous, à la signer !
En effet, alors que nous fêtons les 20 ans du web, le W3C se montre ouvert aux DRM, c’est-à-dire à un contrôle numérique qui s’oppose selon nous à un web libre, comme nous le déclarons dans notre manifeste (voir point 9).
Dans ce contexte, nous relayons la pétition lancée à l’initiative de la Free Culture Foundation et de
Defective by design : No DRM in HTML5 dont Actualitté s’est fait l’écho.
Nous vous invitons, comme nous, à la signer !
Comme chaque année, la FSF et l'APRIL se mobilisent contre les menottes numériques. Les deux organisations animent une journée mondiale contre les DRM, afin de sensibiliser le public sur leurs effets. L'édition 2013 se déroule toutefois dans une cadre spécifique, car le W3C envisage d'introduire ces verrous numériques dans la charpente même du web, en les autorisant dans le HTML5.
Mercredi 24 avril 2013, une coalition de vingt-sept organisations a publié une lettre conjointe au World Wide Web Consortium (W3C), condamnant la proposition d'extensions pour médias chiffrés EME (Encrypted Media Extensions). Les industries du divertissement et des éditeurs de logiciels privateurs tentent en effet d'user de leur influence au W3C pour intégrer les menottes numériques (DRM) à HTML5 à travers la proposition EME.
Ce mercredi 24 avril 2013, une coalition de vingt-sept organisations a publié une lettre conjointe au World Wide Web Consortium (W3C), condamnant la proposition d'extensions pour médias chiffrés EME (Encrypted Media Extensions). Les industries du divertissement et des éditeurs de logiciels privateurs tentent en effet d'user de leur influence au W3C pour intégrer les menottes numériques (DRM) à HTML5 à travers la proposition EME.
La proposition EME est à l'opposée de l'accès universel à la connaissance. Le leitmotiv « un seul web partout et pour tous » du W3C justifie à lui seul de laisser ce cheval de Troie aux portes du Web.
L'April fait naturellement partie des organisations signatrices de la lettre au W3C. La Fondation pour le Logiciel Libre, à l'initiative de la lettre, a également diffusé un communiqué de presse dans lequel Frédéric Couchet, délégué général de l'April, a déclaré « Les DRM sont une scandaleuse menace de l'industrie du divertissement contre ses propres clients. Accepter la proposition EME rendrait le W3C complice d'imposer les DRM à chaque utilisateur d'ordinateur ».
Pour rappel, la Fondation pour le Logiciel Libre a également lancé une pétition « Dites au W3C : nous ne voulons pas d'un Hollyweb ». Aidez-nous à rassembler 50 000 signatures avant le 3 mai 2013, Journée internationale contre les DRM. La Fondation pour le Logiciel Libre apportera ces signatures au W3C.
Voici la traduction française de la lettre :
La proposition EME est à l'opposée de l'accès universel à la connaissance. Le leitmotiv « un seul web partout et pour tous » du W3C justifie à lui seul de laisser ce cheval de Troie aux portes du Web.
L'April fait naturellement partie des organisations signatrices de la lettre au W3C. La Fondation pour le Logiciel Libre, à l'initiative de la lettre, a également diffusé un communiqué de presse dans lequel Frédéric Couchet, délégué général de l'April, a déclaré « Les DRM sont une scandaleuse menace de l'industrie du divertissement contre ses propres clients. Accepter la proposition EME rendrait le W3C complice d'imposer les DRM à chaque utilisateur d'ordinateur ».
Pour rappel, la Fondation pour le Logiciel Libre a également lancé une pétition « Dites au W3C : nous ne voulons pas d'un Hollyweb ». Aidez-nous à rassembler 50 000 signatures avant le 3 mai 2013, Journée internationale contre les DRM. La Fondation pour le Logiciel Libre apportera ces signatures au W3C.
Voici la traduction française de la lettre :
Dans son combat contre les DRM, l'April soutient la Journée internationale contre les DRM le 3 mai 2013.
Cette journée est l'occasion de rappeler à quel point ces menottes numériques sont dangereuses pour les utilisateurs comme pour les développeurs de logiciels libres, et empêchent des usages légitimes sur les contenus numériques.
Le 3 mai 2013, la Fondation pour le Logiciel Libre1 organise la Journée internationale contre les DRM, une journée d'information sur les dangers des DRM, des systèmes de gestion de contrôle d'usage des fichiers numériques. Ces DRM sont présents sur de nombreux fichiers comme une partie de la musique en ligne, certains livres numériques mais aussi sur les supports physiques comme les DVD et les BlueRays pour la vidéo. Ils encodent le contenu de manière à le rendre illisible pour qui n'a pas la clé numérique pour le décoder. Les DRM ont pour principal objectif d'établir un contrôle de l’usage dans le cercle privé, jusqu’ici impossible à mettre en œuvre.
Dites au W3C : nous ne voulons pas d'un Hollyweb
Cette journée est l'occasion de rappeler à quel point ces menottes numériques sont dangereuses pour les utilisateurs comme pour les développeurs de logiciels libres, et empêchent des usages légitimes sur les contenus numériques.
Le 3 mai 2013, la Fondation pour le Logiciel Libre1 organise la Journée internationale contre les DRM, une journée d'information sur les dangers des DRM, des systèmes de gestion de contrôle d'usage des fichiers numériques. Ces DRM sont présents sur de nombreux fichiers comme une partie de la musique en ligne, certains livres numériques mais aussi sur les supports physiques comme les DVD et les BlueRays pour la vidéo. Ils encodent le contenu de manière à le rendre illisible pour qui n'a pas la clé numérique pour le décoder. Les DRM ont pour principal objectif d'établir un contrôle de l’usage dans le cercle privé, jusqu’ici impossible à mettre en œuvre.
Dites au W3C : nous ne voulons pas d'un Hollyweb