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BIGBROTHER
1984, célèbre dystopie de George Orwell, voit ses ventes grimper en flèche aux États-Unis. Entre la post-vérité et la novlangue, il n'y a après tout que quelques degrés.
L’analyse du renseignement est avant tout un ensemble de méthodes, et de connaissances, avant d’être des outils. L’évolution des moyens de communication, de commandement ou de collection entraîner une explosion des volumes d’informations à traiter ou des environnements logiciels à maîtriser.
Très décrié depuis sa découverte, le décret instituant le fichier TES (Titres Électroniques Sécurisés) a entraîné un intense débat en France sur l'usage de la biométrie et la protection des données qui y sont attachées. Un rapport met en lumière des insuffisances notables dans l'infrastructure opérée par l’État.
Chelsea Manning a finalement vu sa peine de prison commuée par Barack Obama le 18 janvier 2017, après avoir été enfermée sept ans pour avoir transmis des documents très sensibles à WikiLeaks. Retour sur cette affaire en quelques dates-clés.
Vendredi après-midi, à l’heure où blanchissent les timelines, le Guardian publiait tranquillou un article pas alarmiste pour deux sous : « une backdoor de WhatsApp permet d’espionner les messages chiffrés ». Comme de bien entendu, étant donné la chaleur de la révélation, les réseaux sociaux ont atteint le point d’ébullition en quelques minutes, et la nouvelle a été largement reprise et amplement commentée.
Une backdoor ? Oui, vous avez raison, commençons par le commencement.
Une backdoor ? Oui, vous avez raison, commençons par le commencement.
Un article du Guardian laisse entendre que WhatsApp a laissé intentionnellement un backdoor dans le code de son logiciel pour pouvoir lire des messages chiffrés. La réalité paraît plus compliquée : des experts en cryptographie nuancent la portée de ces « révélations ».
Contrairement aux iPhones, les téléphones Android sont produits par de très nombreux industriels. Ce qui rend plus difficile pour Google, qui produit le logiciel, de passer au chiffrement par défaut, assure Kaveh Waddell pour The Atlantic Néanmoins, Google a récemment demandé que tous les nouveaux appareils sous Android chiffrent les données par défaut, mais il a pour l’instant exclu les téléphones les plus cheaps. Or les personnes qui utilisent les téléphones les moins chers sont aussi les plus pauvres, ceux qui risquent le plus d’être surveillés, estime l’avocate Michele Gilman.
C’est un pari difficile que de vulgariser des concepts techniques. C’est étonnamment bien réussi de la part de Tristan Nitot, dans son live « Surveillance://, Les libertés au défi du numérique:comprendre et agir ». Expliquer les enjeux de la surveillance et les moyens mis en place par les Etats et les entreprises privées, n’est pas chose aisée. Les non-spécialistes ont tendance à rapidement utiliser le point #spagrave, #jairienacacher ou #jinteressepersonne. Et pourtant, lorsqu’on leur explique que même s’ils n’ont rien à cacher, ils ne donnent pas leur numéro de carte bancaire à un inconnu, que même s’ils ont de belles fesses, ils se promènent habillés plutôt que nus, ils comprennent assez bien l’idée que l’on souhaite leur faire passer.
Le collectif des Exégètes Amateurs dévoile sa stratégie juridique contre le fichier TES, découvert fin octobre 2016, et lance un appel aux contributions extérieures pour consolider son action.
Le monde en ce début de l’année 2017 est un champ de ruines et, en de nombreuses régions, un charnier à livre ouvert. Pour les historiens futurs, s’il s’en trouve encore, l’année qui vient de s’achever apparaîtra comme un tournant tragique de l’histoire mondiale, un de ces moments où la vision du gouffre n’a jamais été aussi proche. Le monde n’est jamais apparu, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, malgré les risques de cataclysme de la Guerre froide, comme aussi dangereux tant pour la paix que pour les valeurs de droit et de liberté. Nous n’avons jamais eu autant besoin de dirigeants dotés d’un sens historique et de principes.
Peu de gens en ont conscience, mais votre navigateur peut en dire beaucoup sur vous. Votre adresse IP évidemment, les plugins installés sur le navigateur, mais aussi votre géolocalisation, le type de machine et de connexion que vous avez, et même les sites web sur lesquels vous êtes connecté.
Si vous lisez mon site depuis longtemps, vous savez déjà tout ça, et vous savez aussi que rien qu'avec ces infos, on peut vous tracer de manière individuelle.
Si vous lisez mon site depuis longtemps, vous savez déjà tout ça, et vous savez aussi que rien qu'avec ces infos, on peut vous tracer de manière individuelle.
Pendant ces vacances, j’ai fait joujou avec la domotique et les objets connectés.
Premièrement un constat s’impose:
* Il y a pléthore de marques vendant des objets connectés. C’est bon signe.
* Mais elles sont incompatibles entre elles. On ne peut pas utiliser un capteur thermique d’une marque pour déclencher une action sur l’appareil d’une autre marque. L’idée est que si avez commencé à acheter chez une marque, il n’y a plus de concurrence ensuite puisque vous devez tout acheter chez eux, sous peine de devoir tout racheter chez une autre marque.
* Toutes les centres de commandes sont dans le cloud. Entre d’autres mots : dans les locaux des entreprises qui vendent les objets connectés. Le coté pratique, c’est que vous pouvez contrôler les objets depuis l’extérieur de votre maison.
* Après achat, pour interagir sur ces objets, vous ne pouvez souvent pas le faire directement. Il faut obligatoirement passer par ces centres de commandes à distance. Pour cela vous devez accepter des conditions générales (dont vous n’avez pas connaissance avant l’achat) qui stipulent que vous leur accordez le droit de prendre le contrôle de vos objets connectés à distance, de stocker l’enregistrement audio ou vidéo de tout ce qui se passe chez vous (si votre objet comporte un micro ou une caméra), bref de stocker les données de tous les capteurs chez vous et toutes vos actions. Donc c’est ultra intrusif et cet aspect n’est bien sûr jamais évoqué sur une quelconque brochure commerciale. Vous serez ultra surveillé, à vos frais. Orwell et Huxley enfin réunis. La police est déjà sur la brèche et commence à demander les enregistrements des objets connectés.
Ce n’est pas trop mon truc, donc je me suis lancé dans mon assistant personnel en essayant de m’affranchir de ces contraintes...
Premièrement un constat s’impose:
* Il y a pléthore de marques vendant des objets connectés. C’est bon signe.
* Mais elles sont incompatibles entre elles. On ne peut pas utiliser un capteur thermique d’une marque pour déclencher une action sur l’appareil d’une autre marque. L’idée est que si avez commencé à acheter chez une marque, il n’y a plus de concurrence ensuite puisque vous devez tout acheter chez eux, sous peine de devoir tout racheter chez une autre marque.
* Toutes les centres de commandes sont dans le cloud. Entre d’autres mots : dans les locaux des entreprises qui vendent les objets connectés. Le coté pratique, c’est que vous pouvez contrôler les objets depuis l’extérieur de votre maison.
* Après achat, pour interagir sur ces objets, vous ne pouvez souvent pas le faire directement. Il faut obligatoirement passer par ces centres de commandes à distance. Pour cela vous devez accepter des conditions générales (dont vous n’avez pas connaissance avant l’achat) qui stipulent que vous leur accordez le droit de prendre le contrôle de vos objets connectés à distance, de stocker l’enregistrement audio ou vidéo de tout ce qui se passe chez vous (si votre objet comporte un micro ou une caméra), bref de stocker les données de tous les capteurs chez vous et toutes vos actions. Donc c’est ultra intrusif et cet aspect n’est bien sûr jamais évoqué sur une quelconque brochure commerciale. Vous serez ultra surveillé, à vos frais. Orwell et Huxley enfin réunis. La police est déjà sur la brèche et commence à demander les enregistrements des objets connectés.
Ce n’est pas trop mon truc, donc je me suis lancé dans mon assistant personnel en essayant de m’affranchir de ces contraintes...
L'arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne sur la rétention généralisée des données est une grande victoire. Pour La Quadrature du Net, il faut que la France en tienne compte.
Les visiteurs de passage aux États-Unis sont désormais invités à indiquer leur présence sur les réseaux sociaux à la douane. L'option, facultative, entrée en vigueur ce mardi, continue de faire polémique depuis sa première proposition l'été dernier.
Paris, 22 décembre 2016 — La Cour de justice de l'Union européenne a rendu un arrêt très important le 21 décembre dernier, en condamnant le principe de conservation généralisée des données par les opérateurs, y compris lorsque ce sont les États qui souhaitent instaurer ce principe notamment pour des questions liées à la sécurité et à la lutte contre la criminalité. La conservation de données doit rester l'exception et non la règle, et ne peut être pratiquée qu'avec de sérieux garde-fous, à cause de la violation très sérieuse du droit au respect de la vie privée que constitue cette conservation. La Quadrature du Net salue cette décision extrêmement positive et demande au gouvernement français de prendre enfin acte des décisions européennes, en abrogeant l'ensemble des législations touchant à la conservation et à l'exploitation des données de connexion des internautes.
Le pouvoir militaire de Thaïlande a passé des amendements portant sur la dissémination de « fausses informations » et exprimé son souhait de verouiller l'Internet national, suscitant indignation générale et une contre-attaque menée par des hackers.
Dans un arrêt, la Cour de justice de l'Union européenne considère que les États ne peuvent pas imposer une « conservation généralisée et indifférenciée » des données de connexion. Celle-ci doit se faire de façon «ciblée, limitée et avec des garde-fous.
Aujourd’hui nous ouvrons avec plaisir nos colonnes à Véronique Bonnet, membre du C.A de l’April, qui évoque avec ferveur l’histoire et l’esprit de cette association amie dont nous partageons les combats et des valeurs.
L’April vient d’avoir 20 ans
L’April vient d’avoir 20 ans
Hier, Edward Snowden répondait à une session de questions-réponses avec des internautes. Le lanceur d'alerte a longuement abordé les problème de la désinformation et de la collecte de données personnelles.
Mise à jour du 14 décembre 2016 : L'Assemblée Nationale a adopté hier l’extension de l'état d'urgence jusqu'en Juillet 2017. Jeudi 15 décembre, c'est au tour du Sénat de se prononcer.
***
Paris, 13 décembre 2016 — L'Assemblée nationale et le Sénat s'apprêtent à prolonger, pour la cinquième fois consécutive, l'état d'urgence instauré en France le 13 novembre 2015, il y a plus d'un an. Le gouvernement de Bernard Cazeneuve demande une prolongation jusqu'au 15 juillet 2017, sans aucune garantie qu'à cette date l'état d'urgence soit enfin arrêté. La France s'installe dans un état de suspension des droits permanent, et donc dans une régression des libertés fondamentales qui devient, jour après jour, de plus en plus difficile à enrayer. La Quadrature du Net appelle les parlementaires à refuser cette prolongation et à revenir, dans cette période d'élections cruciales, à l'État de droit et au respect des droits et libertés.
(...)
Malgré les nombreuses inquiétudes et mises en garde émises à la fois au sein de leurs rangs et par d'autres organes, le troupeau des députés et sénateurs continuera-t-il de nous mener vers un état d'urgence permanent ? Ont-il réellement une vision à long terme du régime qu'ils veulent pour la France ? Se borneront-ils encore à voter en fonction de l'émotion ambiante accentuée par les discours anxiogènes du gouvernement ? Ces députés et sénateurs qui voteront cette cinquième prolongation de l'état d'urgence et probablement dans les semaines à venir une nouvelle loi sécuritaire s'engagent à pérenniser et à inscrire encore plus profondément dans le quotidien des français un régime d'exception qui par sa nature même porte atteinte aux droits fondamentaux. La Quadrature du Net les engage au contraire à prendre leurs responsabilités et le temps d'une réelle réflexion sur les impacts à long terme de cette politique visant à abattre peu à peu tous les gardes-fous qui font un État de droit.
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Paris, 13 décembre 2016 — L'Assemblée nationale et le Sénat s'apprêtent à prolonger, pour la cinquième fois consécutive, l'état d'urgence instauré en France le 13 novembre 2015, il y a plus d'un an. Le gouvernement de Bernard Cazeneuve demande une prolongation jusqu'au 15 juillet 2017, sans aucune garantie qu'à cette date l'état d'urgence soit enfin arrêté. La France s'installe dans un état de suspension des droits permanent, et donc dans une régression des libertés fondamentales qui devient, jour après jour, de plus en plus difficile à enrayer. La Quadrature du Net appelle les parlementaires à refuser cette prolongation et à revenir, dans cette période d'élections cruciales, à l'État de droit et au respect des droits et libertés.
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Malgré les nombreuses inquiétudes et mises en garde émises à la fois au sein de leurs rangs et par d'autres organes, le troupeau des députés et sénateurs continuera-t-il de nous mener vers un état d'urgence permanent ? Ont-il réellement une vision à long terme du régime qu'ils veulent pour la France ? Se borneront-ils encore à voter en fonction de l'émotion ambiante accentuée par les discours anxiogènes du gouvernement ? Ces députés et sénateurs qui voteront cette cinquième prolongation de l'état d'urgence et probablement dans les semaines à venir une nouvelle loi sécuritaire s'engagent à pérenniser et à inscrire encore plus profondément dans le quotidien des français un régime d'exception qui par sa nature même porte atteinte aux droits fondamentaux. La Quadrature du Net les engage au contraire à prendre leurs responsabilités et le temps d'une réelle réflexion sur les impacts à long terme de cette politique visant à abattre peu à peu tous les gardes-fous qui font un État de droit.