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JESUISPARIS
Presque un an après les attentats de Charlie Hebdo, c’est reparti pour un tour d’hystérie collective. Entre les tartufferies médiatico-politiques ("on a atteint des sommets dans l’horreur", "une porte s’est ouverte sur l’enfer" ...) et l’idiotie collective ("ca y est c’est la guerre", "même pas peur", "la France a été touchée parce que c’est le pays des droits de l’homme" ...), beaucoup devraient redescendre sur terre et essayer de s’imposer un minimum de réflexion et d’honnêteté.
Paris, le 19 novembre 2015 — L'Assemblée nationale a voté aujourd'hui le projet de loi sur la refonte de l'état d'urgence1, adopté en extrême urgence dans un climat de surenchère autoritaire sans précédent. La Quadrature du Net s'inquiète de plusieurs mesures contenues dans la loi, notamment concernant les perquisitions informatiques, la censure d'Internet et la liberté d'association. À rebours de toute réflexion de fond sur les causes profondes des attentats et la manière de régler une situation complexe, la classe politique dans son ensemble se désavoue elle-même en répondant par la restriction générale des libertés publiques à une attaque sans précédent contre nos libertés.
(...)
« Le débat et le vote de la loi sur l'état d'urgence à l'Assemblée nationale montrent que les députés et le gouvernement sont dans le déni complet de la situation actuelle. Ce vote marqué par une ambiance d'acharnement contre l'État de droit et la séparation des pouvoirs montre que la France est bien loin d'avoir entrepris le travail nécessaire à un vrai règlement du risque terroriste dans toute sa profondeur. Nous appelons les citoyens à marquer leur désapprobation auprès de leurs représentants de manière très claire, puisque c'est au nom de leurs craintes que les députés, paniqués, sacrifient aujourd'hui les libertés. Ils croient ainsi créer un illusoire sentiment de sécurité en mettant en place, pour plusieurs mois, un État réellement policier2. Devant ce vote en sur-urgence3, il ne nous reste plus guère que la possibilité de documenter le désastre, en espérant un sursaut proche. » déclare Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de La Quadrature du Net.
La Quadrature du Net vous invite à appeler vos députés pour leur demander d'ouvrir une enquête parlementaire d'investigation sur les lois de surveillance et antiterroristes : la réponse aux attentats ne peut pas être qu'une baisse des libertés ! Agissez maintenant pour demander un vrai bilan !
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« Le débat et le vote de la loi sur l'état d'urgence à l'Assemblée nationale montrent que les députés et le gouvernement sont dans le déni complet de la situation actuelle. Ce vote marqué par une ambiance d'acharnement contre l'État de droit et la séparation des pouvoirs montre que la France est bien loin d'avoir entrepris le travail nécessaire à un vrai règlement du risque terroriste dans toute sa profondeur. Nous appelons les citoyens à marquer leur désapprobation auprès de leurs représentants de manière très claire, puisque c'est au nom de leurs craintes que les députés, paniqués, sacrifient aujourd'hui les libertés. Ils croient ainsi créer un illusoire sentiment de sécurité en mettant en place, pour plusieurs mois, un État réellement policier2. Devant ce vote en sur-urgence3, il ne nous reste plus guère que la possibilité de documenter le désastre, en espérant un sursaut proche. » déclare Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de La Quadrature du Net.
La Quadrature du Net vous invite à appeler vos députés pour leur demander d'ouvrir une enquête parlementaire d'investigation sur les lois de surveillance et antiterroristes : la réponse aux attentats ne peut pas être qu'une baisse des libertés ! Agissez maintenant pour demander un vrai bilan !
Il faut le dire, par souci de transparence, Isabelle Attard est notre députée geek, du coup, elle a notre sympathie. Elle s’est notamment illustrée en votant contre la Loi sur le renseignement et s’est battue autant qu’elle a pu pour que les questions posées par le scandale Amesys trouve des réponses. Pour une fois, nous allons relayer un communiqué de presse. Car le contenu est intéressant et montre que tous les représentants ne sont pas sur la même longueur d’ondes en ces temps troublés. Pour certains, le discours guerrier est un danger…
Nul, par la guerre, ne devient grand.
Ce vendredi 13 novembre 2015, nous avons tous été frappés.
En tant que députée, mon premier devoir est d’être au service de ceux qui souffrent, et de rassurer mes concitoyens. Je dois contrôler l’action de l’État avant, pendant, et après les attentats. Je dois aussi voter des lois efficaces, qui règlent les problèmes sans en créer de nouveaux. Ces trois années passées à l’Assemblée nationale m’ont montré qu’une loi votée trop vite est toujours mauvaise. Que dire d’une loi rédigée et votée en 72 heures ?
Perquisitions de nuit, assignations à résidence, enquêtes, filatures, surveillance électronique, dissolution d’associations, expulsion d’imams appelant à la violence, tout est déjà prévu dans nos lois. Tout est déjà réalisable par les policiers, gendarmes et agents de renseignement.
Le juge Trévidic pointe une seule cause majeure aux insuffisances des forces de l’ordre : le manque de moyens financiers et humains. Depuis des années, c’est ce que je réclame au gouvernement, sans réaction de sa part jusqu’à lundi dernier.
La prolongation de l’état d’urgence ne permet qu’une seule chose nouvelle : la mise à l’écart des juges, et donc de la justice. Les policiers doivent présenter des preuves aux juges. C’est une étape obligatoire pour ne pas perdre un temps précieux à détruire la vie d’innocents. Diminuer nos libertés n’empêchera pas de nouveaux attentats.
En conscience et responsabilité, je voterai contre la prolongation de l’état d’urgence. Gouvernement et parlementaires doivent se ressaisir et sortir de la gesticulation guerrière et médiatique. La dignité des survivants et des proches exige un comportement à la hauteur des enjeux.
Agissons directement sur les causes de ces attaques : asphyxions financièrement Daesh, limitons son approvisionnement en armes, développons la coopération internationale dans le cadre de l’ONU, cassons l’embrigadement à sa source, transformons les ghettos, supprimons les contrôles au faciès et surtout, surtout, offrons à nos jeunes un avenir autre que la précarité et l’isolement social.
Isabelle Attard
Nul, par la guerre, ne devient grand.
Ce vendredi 13 novembre 2015, nous avons tous été frappés.
En tant que députée, mon premier devoir est d’être au service de ceux qui souffrent, et de rassurer mes concitoyens. Je dois contrôler l’action de l’État avant, pendant, et après les attentats. Je dois aussi voter des lois efficaces, qui règlent les problèmes sans en créer de nouveaux. Ces trois années passées à l’Assemblée nationale m’ont montré qu’une loi votée trop vite est toujours mauvaise. Que dire d’une loi rédigée et votée en 72 heures ?
Perquisitions de nuit, assignations à résidence, enquêtes, filatures, surveillance électronique, dissolution d’associations, expulsion d’imams appelant à la violence, tout est déjà prévu dans nos lois. Tout est déjà réalisable par les policiers, gendarmes et agents de renseignement.
Le juge Trévidic pointe une seule cause majeure aux insuffisances des forces de l’ordre : le manque de moyens financiers et humains. Depuis des années, c’est ce que je réclame au gouvernement, sans réaction de sa part jusqu’à lundi dernier.
La prolongation de l’état d’urgence ne permet qu’une seule chose nouvelle : la mise à l’écart des juges, et donc de la justice. Les policiers doivent présenter des preuves aux juges. C’est une étape obligatoire pour ne pas perdre un temps précieux à détruire la vie d’innocents. Diminuer nos libertés n’empêchera pas de nouveaux attentats.
En conscience et responsabilité, je voterai contre la prolongation de l’état d’urgence. Gouvernement et parlementaires doivent se ressaisir et sortir de la gesticulation guerrière et médiatique. La dignité des survivants et des proches exige un comportement à la hauteur des enjeux.
Agissons directement sur les causes de ces attaques : asphyxions financièrement Daesh, limitons son approvisionnement en armes, développons la coopération internationale dans le cadre de l’ONU, cassons l’embrigadement à sa source, transformons les ghettos, supprimons les contrôles au faciès et surtout, surtout, offrons à nos jeunes un avenir autre que la précarité et l’isolement social.
Isabelle Attard
Tout comme en janvier dernier après la tragédie qui a frappé Charlie Hebdo et avec lui toute la France, des hacktivistes souhaitent donner une réponse cyber à l’horreur du terrorisme. Comment réagir quand, sidéré, devant la TV on assiste à un tel déferlement de violence et de haine ? Agir ? Oui ? Mais comment ?
Le projet de loi sur l'État d'urgence qui sera débattu à partir de jeudi prévoit que les policiers pourront utiliser tout système informatique présent lors d'une perquisition administrative pour accéder à toute donnée, y compris située sur un service en ligne.
19 novembre 2015. – Le procureur de la République de Paris confirme cet après-midi qu'Abdelhamid Abaaoud a été tué lors de l'opération du RAID à Saint-Denis. Son corps a été formellement identifié grâce à ses empruntes digitales.
Son rôle dans les attentats n'est pas encore déterminé, mais il est proche d'un des auteurs qui est actuellement en fuite.
Son rôle dans les attentats n'est pas encore déterminé, mais il est proche d'un des auteurs qui est actuellement en fuite.
18 novembre 2015. – Depuis 4h30 (heure de Paris), à une dizaine de kilomètres du centre de la capitale, l'unité d'élite de la police française échange des coups de feu avec des hommes armés, dans le secteur de la place Jean Jaurès. Une alerte générale a été lancée.
Au moment d'écrire ces lignes, l'opération était toujours en cours et les suspects se seraient retranchés dans un appartement et des policiers aurait été touchés.
Au moment d'écrire ces lignes, l'opération était toujours en cours et les suspects se seraient retranchés dans un appartement et des policiers aurait été touchés.
Les massacres parisiens perpétrés par des terroristes fanatiques sont politiques. La classe politique française tente, à l’aune de l’ampleur du drame, d’évacuer ses responsabilités. L’unité affichée a un objectif principal : camoufler les raisons purement politiques de cette attaque, et surtout, les racines de celles-ci.
Analyse de la construction d’une « guerre » intérieure en cours, et des guerres extérieures fabriquées par des politiques françaises désastreuses.
Analyse de la construction d’une « guerre » intérieure en cours, et des guerres extérieures fabriquées par des politiques françaises désastreuses.
Nous avions eu la Loi sur le Renseignement en réponse aux attaques de janvier 2015. A l’époque, déjà, François Hollande adoptait un ton martial et annonçait un plan VIGIPIRATE porté à « un niveau jamais atteint« , un nombre de militaire supplémentaires « exceptionnel » déployés pour protéger les Français. Toute ressemblance avec un discours récent serait purement fortuite.
Mettons-nous la tête dans les mains. C’est une position qui sert aussi bien pour réfléchir que pour pleurer. Les animateurs d’écrans qui vous montrent la guerre, celle de Paris, oublient de nous expliquer pourquoi la France en est arrivée là.
23h23, le vendredi 13 novembre 2015. En deuil et en colère.
Depuis plusieurs années, j’ai pu comprendre, étayer et documenter le fait que les réseaux jihadistes sont non seulement des ennemis mortels des peuples à travers le monde, mais qu’ils sont aussi des forces clandestinement utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds inavouables.
Depuis plusieurs années, j’ai pu comprendre, étayer et documenter le fait que les réseaux jihadistes sont non seulement des ennemis mortels des peuples à travers le monde, mais qu’ils sont aussi des forces clandestinement utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds inavouables.
Je partage ici une analyse, basée sur un recoupement d’informations, publiée initialement sur le site dedefensa.org et écrit par Maxime CHAIX. Il est entre autre, traducteur pour les éditions Demi Lune. Il a traduit notamment, le livre de Peter DALE SCOTT, L’Etat profond américain.
Il me parait indispensable d’expliquer à l’opinion publique, qu’aujourd’hui, les puissances occidentales et leurs alliés soutiennent en priorité l’Armée de la Conquête – une coalition extrémiste coagulée autour d’al-Qaïda. Observer donc, ce qui se joue actuellement en Syrie, avec les parties présentes dont la France et l’Europe, peut nous permettre de tenter d’en comprendre les causes et les conséquences.
En outre, je précise que le fait que le gouvernement, par le biais de l’Etat, entretienne des intelligences avec des organisations et des puissances étrangères qui portent atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation et violent bon nombre de traités internationaux, est illégal . Ainsi que le rappel l’article 411-5 du code pénal.
Je vous souhaite une bonne lecture et vous suggère de faire un tour sur le Site de Maxime Chaix. Vous y retrouvez ses autres articles, tous aussi intéressants que celui-ci.
Il me parait indispensable d’expliquer à l’opinion publique, qu’aujourd’hui, les puissances occidentales et leurs alliés soutiennent en priorité l’Armée de la Conquête – une coalition extrémiste coagulée autour d’al-Qaïda. Observer donc, ce qui se joue actuellement en Syrie, avec les parties présentes dont la France et l’Europe, peut nous permettre de tenter d’en comprendre les causes et les conséquences.
En outre, je précise que le fait que le gouvernement, par le biais de l’Etat, entretienne des intelligences avec des organisations et des puissances étrangères qui portent atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation et violent bon nombre de traités internationaux, est illégal . Ainsi que le rappel l’article 411-5 du code pénal.
Je vous souhaite une bonne lecture et vous suggère de faire un tour sur le Site de Maxime Chaix. Vous y retrouvez ses autres articles, tous aussi intéressants que celui-ci.
Nous sommes en guerre, nous disent les politiques et quelques intellectuels. C’est un mot très connoté. Difficile à assumer. Généralement, la guerre, c’est la faute de l’autre. De celui qui est méchant. Celui que l’on pointe du doigt, celui qu’il faut détruire. Car une fois enclenchée, il n’y a a priori d’autre sortie d’une guerre que l’éradication de l’ennemi contre lequel on est en guerre. Et l’éradication totale, cela peut aussi s’appeler génocide.
Peut-on éradiquer l’état islamique, notre ennemi désigné et auto-désigné ? Qu’est-ce que l’état islamique ? Des combattants ? Une administration ? Une sorte de « clergé » ? C’est sans doute plutôt une idée. Mortifère sans doute, mais juste une idée. Et peut-on vraiment tuer une idée ?
Peut-on éradiquer l’état islamique, notre ennemi désigné et auto-désigné ? Qu’est-ce que l’état islamique ? Des combattants ? Une administration ? Une sorte de « clergé » ? C’est sans doute plutôt une idée. Mortifère sans doute, mais juste une idée. Et peut-on vraiment tuer une idée ?
Le président François Hollande a annoncé lundi à Versailles que le régime de l'état d'urgence qui permet de suspendre des droits et libertés sera adapté pour prendre en compte « l'évolution des technologies ».
Le ministère de l'intérieur annonce qu'il a fait bloquer 87 sites d'apologie du terrorisme depuis l'entrée en vigueur du dispositif au début de l'année 2015.
Nicolas Sarkozy a proposé dimanche de créer un délit de consultation de sites terroristes, en faisant sauter les précautions démocratiques prises par la loi anti-terrorisme de novembre 2014. Il avait déjà proposé cette mesure après les attentats commis par Mohammed Merah.
J’étais en train d’esquisser cet article quand j’ai appris pour les attentats de Paris, je n’ai pu m’empêcher de penser à la forme que prennent les guerres dites asymétriques. Elles ne commencent pas par une déclaration, ne se terminent pas par un armistice. Les frappes surviennent par surprise, n’importe où, sans logique apparente. Il n’y est pas question de front, de progression, de mouvement coordonné. On a plutôt une zone dans l’ensemble pacifiée avec de brefs embrasements, et ça dure, ça pourrait durer jusqu’à la fin des temps si la lassitude ne frappait pas les belligérants.
Paris, le 16 novembre 2015 — La Quadrature du Net s'associe au deuil et à la tristesse des Français et du monde après les attentats de vendredi 13 novembre à Paris et Saint-Denis, et réaffirme sa volonté de contribuer à des réponses politiques prenant la mesure de ce qui nous a conduit à ce drame.
L’effroi, l’horreur, la barbarie… Ces qualificatifs font florès dans les médias français (et étrangers) après les six attaques terroristes perpétrées à Paris dans la nuit du vendredi 13 (ont-ils choisi à dessein cette journée marquée, comme on le sait, de mauvais augure ?) novembre ? Oui, ces qualificatifs sont justes, indéniablement, et l’on ne saurait passer sous silence le drame vécu par les victimes et les familles directement touchées, compatir à leur douleur. Ceci dit, et qu’il faut dire, il serait trop facile d’en rester à ce que je considère une analyse sommaire et biaisée.
Les barbares qui ont semé la mort et la désolation vendredi soir à Paris sont des monstres. Personne ne le conteste. Mais s’en tenir à ce constat et à la compassion pour les familles martyrisées ne suffit pas. Ces monstres ont été enfantés par le désordre mondial enclenché par les guerres menées au nom de la "démocratie" par les Bush, Sarkozy, Cameron et quelques autres.
Des questions de bon sens n’obtiennent étrangement aucune réponse. D’où vient l’argent ? D’où viennent les armes ?
Des questions de bon sens n’obtiennent étrangement aucune réponse. D’où vient l’argent ? D’où viennent les armes ?