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DPI
Lors d’une passe d’arme bien triste à regarder entre le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et la députée Isabelle Attard (suivie par Laure de la Raudière et Lionel Tardy), le ministre a déclaré que « les services du renseignement ne feront pas appel au DPI afin de détecter des signaux faibles.«
Pour rappel, le projet de loi sur le renseignement tentera de détecter des « signaux faibles ». Ce sont des éléments qui pourraient laisser penser que nous sommes face à une personne visée une finalité du projet de loi : le terrorisme.
Ces signaux faibles seraient repérés grâce à des équipements installés chez les fournisseurs d’accès et chez les hébergeurs, lesquels contiendraient un algorithme capable de détecter lesdits signaux.
Cet algorithme et ces équipements seront protégés par le « secret défense », c’est inscrit dans le projet de loi sur le renseignement. Nous ne pourrons donc rien savoir de ces équipements, ni de leur provenance, ni de leur façon de fonctionner, ni de la façon de fonctionner de l’algorithme.
En l’absence d’information, toutes les pistes techniques sont donc envisageables.
La question que je me pose c’est « comment cela va fonctionner si ce n’est pas du DPI ? »
Pour rappel, le projet de loi sur le renseignement tentera de détecter des « signaux faibles ». Ce sont des éléments qui pourraient laisser penser que nous sommes face à une personne visée une finalité du projet de loi : le terrorisme.
Ces signaux faibles seraient repérés grâce à des équipements installés chez les fournisseurs d’accès et chez les hébergeurs, lesquels contiendraient un algorithme capable de détecter lesdits signaux.
Cet algorithme et ces équipements seront protégés par le « secret défense », c’est inscrit dans le projet de loi sur le renseignement. Nous ne pourrons donc rien savoir de ces équipements, ni de leur provenance, ni de leur façon de fonctionner, ni de la façon de fonctionner de l’algorithme.
En l’absence d’information, toutes les pistes techniques sont donc envisageables.
La question que je me pose c’est « comment cela va fonctionner si ce n’est pas du DPI ? »
Les opérateurs utilisent-ils le DPI en France et, si oui, dans quelles proportions et à quel niveau ? Telle est la question posée par une parlementaire, qui entend faire toute la lumière sur cette activité. Elle demande en outre au gouvernement comment il compte laisser cette pratique très intrusive se développer alors même qu'il souhaite dans le même temps établir un habeas corpus numérique.
Aaaah, ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé d'HADOPI et de ses idées formidables pour changer le monde. Et je vous avoue que ça ne m'a pas vraiment manqué... J'ai dû me lasser de ce vol long-courrier au-dessus d'un nid de coucou.
Dans son dernier rapport, Mireille Imbert-Quaretta explique comment elle compte lutter contre le streaming illégal et les sites de téléchargement direct.
Rien de vraiment nouveau à l'horizon... Il s'agit de super fliquer les hébergeurs du monde entier (mouhahaha), de kicker les solutions de financement de ces sites (mouhahahah) et de discuter avec les moteurs de recherche pour que ces sites n'apparaissent plus dans leurs résultats.
Un subtil mélange de bon sens moyenâgeux et de surveillance généralisée des Internets puisque le DPI est encore de la partie. Pire, comme Mireille semble aimer les contes de fée, elle suggère même de demander aux fabricants d'OS (Microsoft, Apple, Google...etc.) d'intégrer ce module de flicage des Internautes pour justement éviter que des derniers puissent le désactiver.
Mega-Arf !
Dans son dernier rapport, Mireille Imbert-Quaretta explique comment elle compte lutter contre le streaming illégal et les sites de téléchargement direct.
Rien de vraiment nouveau à l'horizon... Il s'agit de super fliquer les hébergeurs du monde entier (mouhahaha), de kicker les solutions de financement de ces sites (mouhahahah) et de discuter avec les moteurs de recherche pour que ces sites n'apparaissent plus dans leurs résultats.
Un subtil mélange de bon sens moyenâgeux et de surveillance généralisée des Internets puisque le DPI est encore de la partie. Pire, comme Mireille semble aimer les contes de fée, elle suggère même de demander aux fabricants d'OS (Microsoft, Apple, Google...etc.) d'intégrer ce module de flicage des Internautes pour justement éviter que des derniers puissent le désactiver.
Mega-Arf !
Cette beauté, c'est Neelie...
Et Neelie, elle est commissaire européenne chargée de la Société numérique.
Je ne sais pas si vous la connaissez, mais Neelie sait faire le show. En avril 2012, elle avait défendu avec conviction sa position anti-verrou numérique (DRM) en montrant aux spécialistes du web et de la politique lors d'une conférence, une paire de menottes que lui avait envoyées l'ami Richard Stallman. Elle déclarait alors au sujet du DPI : "Nous devons à tout prix éviter que de telles technologies finissent entre les mains de dictateurs !" (source)
On aurait pu alors penser que la dame avait une position pro-neutralité mais si j'en crois cet article de 2011, sa stratégie qui consiste à souffler le chaud et le froid, tout en adoptant la position des opérateurs (ou au mieux une position attentiste), n'a pas fait illusion longtemps.
Neelie a dû croiser la route de lobbyistes depuis bien longtemps déjà... Et aujourd'hui, elle souffle le froid puisqu'elle a décidé de défendre le droit pour les opérateur et FAI européens de segmenter leurs offres non plus uniquement sur le débit ou la quantité de données échangées, mais aussi sur le contenu échangé.
Nous vous y trompez pas, cela existe déjà chez nos amis anglais avec PlusNet. Et le résultat est plutôt catastrophique puisqu’en fonction de son forfait (cher ou pas cher), l'internaute aura le droit de visiter tel site et pas tel autre... ou d'utiliser tel protocole et pas tel autre. Un Internet sous péage sauce DPI qui pour le coup revient à une double prise d'otage.
Et Neelie, elle est commissaire européenne chargée de la Société numérique.
Je ne sais pas si vous la connaissez, mais Neelie sait faire le show. En avril 2012, elle avait défendu avec conviction sa position anti-verrou numérique (DRM) en montrant aux spécialistes du web et de la politique lors d'une conférence, une paire de menottes que lui avait envoyées l'ami Richard Stallman. Elle déclarait alors au sujet du DPI : "Nous devons à tout prix éviter que de telles technologies finissent entre les mains de dictateurs !" (source)
On aurait pu alors penser que la dame avait une position pro-neutralité mais si j'en crois cet article de 2011, sa stratégie qui consiste à souffler le chaud et le froid, tout en adoptant la position des opérateurs (ou au mieux une position attentiste), n'a pas fait illusion longtemps.
Neelie a dû croiser la route de lobbyistes depuis bien longtemps déjà... Et aujourd'hui, elle souffle le froid puisqu'elle a décidé de défendre le droit pour les opérateur et FAI européens de segmenter leurs offres non plus uniquement sur le débit ou la quantité de données échangées, mais aussi sur le contenu échangé.
Nous vous y trompez pas, cela existe déjà chez nos amis anglais avec PlusNet. Et le résultat est plutôt catastrophique puisqu’en fonction de son forfait (cher ou pas cher), l'internaute aura le droit de visiter tel site et pas tel autre... ou d'utiliser tel protocole et pas tel autre. Un Internet sous péage sauce DPI qui pour le coup revient à une double prise d'otage.
Le 20 novembre dernier, l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) a adopté un standard confidentiel sur les spécifications des systèmes d'analyse profondes de paquets (DPI), qui permettent de vérifier le contenu des communications et de décider quoi en faire. Le document de 110 pages a cependant fuité, et sa lecture confirme les craintes que le public peut avoir à l'encontre du DPI.
Au sein de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT), qui se réunit actuellement à Dubaï pour discuter de l'éventuelle régulation d'internet, figure le Secteur de la normalisation des télécommunications de l'UIT (dit UIT-T). L'entité est chargée d'adopter des normes suivies par la plupart des professionnels des télécoms à travers le monde, sous la forme de recommandations qui doivent faciliter l'interopérabilité entre les différents services, comme l'explique l'UIT dans cette vidéo :
(...)
Le 20 novembre 2012, l'UIT-T a approuvé la norme Y.2770, décrite comme les "exigences pour l'inspection profonde de paquet dans les Réseaux de Prochaine Génération" (en fait la plupart des réseaux modernes). Mais le document qui définit précisément la norme n'est pas accessible au public, dans la plus grande tradition d'opacité de l'organisme rattaché à l'ONU.
Jusqu'à présent, il fallait donc se contenter de cette maigre description des travaux, qui expliquait en substance que ce qui a motivé l'adoption d'une norme pour le DPI était essentiellement l'amélioration de la qualité de service obtenue en donnant la priorité aux communications les plus exigeantes, en particulier la VoIP ou la télévision par IP. Rien de bien méchant.
Mais BoingBoing a mis en ligne une copie de la norme, datée de juillet 2012. Pour l'anecdote, elle a été envoyée directement par un cadre de l'UIT qui n'avait visiblement pas conscience qu'il s'agissait d'un secret d'état, et qui a demandé cinq heures plus tard que le document soit en fait retiré (rires).
A la lecture du document de 120 pages, que nous reproduisons intégralement ci-dessous, on "découvre" que la norme du DPI adoptée par l'organisation placée sous l'égide de l'ONU (sic) est redoutable pour le respect de la neutralité du net, pour la protection de la vie privée des internautes, et parfois même pour la sécurité des citoyens.
Concrètement, la norme décrit la façon dont doit fonctionner le DPI, avec différentes règles d'identification des contenus ou protocoles utilisés (les "signatures DPI"), et les actions qui peuvent être entreprises sur les communications ainsi détectées. Elles sont décrites en des termes génériques, avant d'être illustrées par des exemples précis dans les annexes.
Au sein de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT), qui se réunit actuellement à Dubaï pour discuter de l'éventuelle régulation d'internet, figure le Secteur de la normalisation des télécommunications de l'UIT (dit UIT-T). L'entité est chargée d'adopter des normes suivies par la plupart des professionnels des télécoms à travers le monde, sous la forme de recommandations qui doivent faciliter l'interopérabilité entre les différents services, comme l'explique l'UIT dans cette vidéo :
(...)
Le 20 novembre 2012, l'UIT-T a approuvé la norme Y.2770, décrite comme les "exigences pour l'inspection profonde de paquet dans les Réseaux de Prochaine Génération" (en fait la plupart des réseaux modernes). Mais le document qui définit précisément la norme n'est pas accessible au public, dans la plus grande tradition d'opacité de l'organisme rattaché à l'ONU.
Jusqu'à présent, il fallait donc se contenter de cette maigre description des travaux, qui expliquait en substance que ce qui a motivé l'adoption d'une norme pour le DPI était essentiellement l'amélioration de la qualité de service obtenue en donnant la priorité aux communications les plus exigeantes, en particulier la VoIP ou la télévision par IP. Rien de bien méchant.
Mais BoingBoing a mis en ligne une copie de la norme, datée de juillet 2012. Pour l'anecdote, elle a été envoyée directement par un cadre de l'UIT qui n'avait visiblement pas conscience qu'il s'agissait d'un secret d'état, et qui a demandé cinq heures plus tard que le document soit en fait retiré (rires).
A la lecture du document de 120 pages, que nous reproduisons intégralement ci-dessous, on "découvre" que la norme du DPI adoptée par l'organisation placée sous l'égide de l'ONU (sic) est redoutable pour le respect de la neutralité du net, pour la protection de la vie privée des internautes, et parfois même pour la sécurité des citoyens.
Concrètement, la norme décrit la façon dont doit fonctionner le DPI, avec différentes règles d'identification des contenus ou protocoles utilisés (les "signatures DPI"), et les actions qui peuvent être entreprises sur les communications ainsi détectées. Elles sont décrites en des termes génériques, avant d'être illustrées par des exemples précis dans les annexes.
Vous vous souvenez de mon article d’hier dans lequel j’expliquais que le gouvernement français vendait du DPI (Deep Packet Inspection) à des dictatures ?
Et bien un nouvel article très fouillé de l’ami Jean Marc Manach annonce la couleur et ça ne va pas vous plaire ! La France a acheté exactement le même matos à Amesys. Pour vous faire le résumé, voici les points essentiels à retenir :...
Et bien un nouvel article très fouillé de l’ami Jean Marc Manach annonce la couleur et ça ne va pas vous plaire ! La France a acheté exactement le même matos à Amesys. Pour vous faire le résumé, voici les points essentiels à retenir :...