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On entend souvent que la meilleure réponse contre la désinformation, c’est l’éducation. Qui passe notamment par la « littératie numérique » comme disent les spécialistes, c’est-à-dire la maîtrise des savoirs, capacités liées aux technologies numériques. Mais c’est oublier que l’éducation est trop souvent convoquée pour être la réponse à tous les maux, sans qu’elle soit extensible à l’infini, c’est-à-dire capable d’adresser tous les problèmes du monde. Rolin Moe (@RMoeJo), directeur de l’Institut pour l’innovation académique de Seattle, pour Real Life revient sur les nombreuses déclarations qu’on a pu entendre récemment, convoquant l’éducation pour répondre aux fake news (voir notre article « Peut-on répondre à la désinformation ? »). C’est oublier ou croire que ceux qui produisent de la désinformation seraient les seuls responsables, les seuls à exalter les promesses solutionnistes de la Silicon Valley, ou un programme ou une plateforme est toujours un remède à un problème. On peut continuer à nier « la complicité d’une société qui promet le savoir comme un pouvoir, tout en traitant toujours l’information comme une ressource économique »… La désinformation fait partie du paysage. Tenter de l’expulser ne fera que déplacer le problème, estime-t-il.