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DEMOCRATIE
Il était une fois un vieux pays au passé prestigieux qui avait donné au monde l’ambition pour tous les hommes d’être libres et d’avoir les mêmes droits. À intervalles réguliers, ce pays s’offrait une saison débridée afin de choisir son roi ou sa reine. Et c’était alors grand remue-méninges pour promettre de faire mieux que ce qui n’avait pas été fait. On s’adressait au peuple tiré pour l’occasion de sa torpeur par le ban des élections, on le déclarait grand et beau, on envisageait même de lui rendre d’occasion le pouvoir qu’il voudrait bien prêter.
En décembre 2016, une mission d’information a été constituée au Sénat sur la problématique : « Démocratie représentative, démocratie participative, démocratie paritaire. Comment décider avec efficacité et légitimité en France en 2017 ». Dans ce cadre, un appel à contribution a été lancé, clos le 31 mars 2017, auquel l'April a répondu.
Parmi les six questions posées par les sénateurs, une concerne le recours aux « technologies de l'information et de la communication » comme vecteur de démocratie. Plus spécifiquement :
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication améliorent-elles l’exercice de la démocratie ? Si oui, comment ?
Parmi les six questions posées par les sénateurs, une concerne le recours aux « technologies de l'information et de la communication » comme vecteur de démocratie. Plus spécifiquement :
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication améliorent-elles l’exercice de la démocratie ? Si oui, comment ?
Ce 5 avril, le collectif « Informer n’est pas un délit », dont fait partie la rédaction de Basta !, et Reporters sans frontières (RSF) organisent une journée de mobilisation pour défendre la liberté de l’information en France. Cette liberté d’informer, sans laquelle les démocraties ne sont que des promesses aveugles, gît une fois encore dans l’angle mort des urgences de la plupart des candidats. Pourtant, la situation est sombre : concentration sans précédent des médias aux mains d’une dizaine de grosses fortunes, attaques contre les journalistes de la part de prétendants à la plus haute fonction de l’État, multiplication des entreprises de propagande au service de la diffusion de mensonges... Voici cinq recommandations concrètes pour protéger la liberté et l’indépendance de l’information.
Les démocraties sont vulnérables. Selon l’historien Timothy Snyder, si Bush avait été Trump, les États-Unis seraient « déjà à l’heure qu’il est un pays post-démocratique ». Un tel constat soulève trois questions : quand peut-on parler de post-démocratie ? Quelles sont les conditions d’émergence d’un tel avatar ? Ces conditions sont-elles aujourd’hui réunies en France ? En un mot : la post-démocratie serait-elle, pour nous, un inéluctable destin ?
Est-ce acceptable qu’un député ou un sénateur mène en même temps que son travail de parlementaire une activité de conseil aux entreprises ? Qu’une grande part des inspecteurs généraux des finances, l’élite administrative française, rejoigne les directions des banques privées ? Est-ce sain pour la démocratie que d’autres parlementaires siègent dans les conseils d’administration de multinationales ?
La vision courante du totalitarisme — partagée par le plus grand nombre dans les grandes nations industrialisées — est basée le plus souvent sur une expérience historique, celle du nazisme. C’est ainsi que de nouvelles terminologies comme « islamo-fascisme » font florès et sont utilisées par le personnel politique en charge de l’administration des dits pays. Il y aurait donc des « régimes » totalitaires définis de manière simple et compréhensible par le plus grand nombre, faciles à dénoncer et à assimiler, soit au nazisme, soit à ses équivalents dictatoriaux antérieurs ou postérieurs : les fascismes, mais aussi le communisme soviétique. Selon cette vision, le totalitarisme serait un mode de gouvernance politique, avec son despote en chef, ses lois dures, sa justice implacable, son administration soumise, ses forces répressives aux ordres.
Nous avons la chance d’être autorisés à traduire et publier un long article qui nous tient à cœur : les idées et analyses qu’il développe justifient largement les actions que nous menons avec vous et pour le plus grand nombre.
Dans la riante contrée du Valais suisse, on s’intéresse à la politique française et l’on tire des plans sur la comète... L’1dex en particulier.
Nous sommes le lundi 8 mai 2017, Jean-Luc Mélenchon vient d’être élu Président de la République et annonce la convocation d’une Assemblée Constituante. Les travaux de cette assemblée, composée de citoyens tirés au sort, débuteront dans l’année et une VIème République sera proclamée avant 2020.
Mais remontons un peu le fil du temps. . .
Nous sommes le lundi 8 mai 2017, Jean-Luc Mélenchon vient d’être élu Président de la République et annonce la convocation d’une Assemblée Constituante. Les travaux de cette assemblée, composée de citoyens tirés au sort, débuteront dans l’année et une VIème République sera proclamée avant 2020.
Mais remontons un peu le fil du temps. . .
Voici venir le temps des derniers tours de piste pour les candidats à l’élection au suffrage universel direct d’un président ou d’une présidente de la République française. Mode d’élection historiquement marqué d’opprobre depuis le coup d’État du 2 décembre 1851, crime perpétré par le prince-président de la République Louis Napoléon Bonaparte, il fut imposé au forceps en 1962 par le général de Gaulle, accepté par un référendum populaire peu respectueux des termes de la Constitution.
L’émergence des primaires dans le processus de choix du président de la République française est une réforme plus importante qu’il n’y paraît, modifiant silencieusement notre système politique et notre forme de démocratie représentative.
Cette vidéo de 26 minutes — très pédagogique et amusante à la fois — est idéale pour comprendre de nombreuses choses en lien avec : l’opinion, l’information, les sondages, les emballements populaires électoraux, le populisme, la droite, la gauche, le lobbying… et finalement, le fonctionnement de la démocratie française actuelle.
De son propre aveu, elle s’est présentée « parce qu’il n’y avait pas assez de femmes ». Sur plus de 800 participants, elle a fini par remporter LaPrimaire.org, processus qui propose une candidature citoyenne à l’élection présidentielle. A deux jours de la date fatidique pour obtenir les 500 parrainages, Charlotte Marchandise entend porter un projet de renouveau bottom up basé sur la co-construction. Un jargon déjà vu ? Pas tout à fait.
Assemblée tirée au sort, partis nouvelle génération… Pendant deux ans, Romain Slitine et Elisa Lewis sont partis à la rencontre des innovations politiques de la planète. Ils en ont tiré un livre et une conviction : il est urgent de repenser le rapport entre pouvoir et citoyens. Pour prolonger la réflexion, OuiShare vous convie à son événement Civic Tech cherche citoyen.ne.s ce mardi 21 mars.
L’Association Autogestion interpelle les candidats à l’élection présidentielle 2017 sur certains des aspects de leur programme touchant à la démocratie sociale et aux droits des travailleurs. Il s’agit d’éléments primordiaux pour notre objet social : faire avancer l’autogestion comme principe d’organisation sociale et politique de la société. L’Association publiera les réponses reçues et invitera certain-e-s candidat-es (ou leurs représentant-e-s) ainsi que toutes les personnes intéressées par ces questions à venir en débattre ensemble :
S’inspirant des « Jours Heureux », le programme du Conseil national de la Résistance adopté en 1944, un collectif d’organisations de la société civile a élaboré une liste de vingt-cinq mesures prioritaires, destinées à engager immédiatement « une transition écologique, sociale et démocratique ». Ils invitent citoyens et candidats à en prendre connaissance et à prendre position : « Nous sommes dans une démarche d’influence la plus grande possible, et nous encourageons le rassemblement des candidatures qui partagent ces mesures prioritaires. »
Garant de la conformité des lois avec la Constitution, le Conseil constitutionnel est censé rendre des décisions souveraines, imperméables aux tentatives d’influence extérieures comme aux intérêts particuliers. Qu’en est-il dans les faits ? La censure par les Sages, ces dernières années, de nombreuses mesures législatives a priori bénéfiques à l’intérêt général, en matière fiscale ou de transparence des activités des multinationales, commence à attirer l’attention. La proximité de cette instance avec de grands lobbies économiques et l’opacité de son mode de fonctionnement, suscitent la critique. Au point qu’une réforme de ce pilier du système démocratique semble aussi urgente que nécessaire.
Le Parlement européen a adopté à une large majorité le 15 février le traité de libre-échange conclu entre l’Union européenne et le Canada (Ceta). Sur 695 eurodéputés, 408 ont voté pour, 254 se sont prononcés contre et 33 se sont abstenus. Les conservateurs, les libéraux et la majorité des sociaux-démocrates – à l’exception des eurodéputés socialistes et radicaux français – ont voté en faveur du Ceta, alors que les Verts, l’extrême gauche et l’extrême droite ont voté contre. Un tableau avec la position de chaque eurodéputé est disponible sur le site du collectif Stop Tafta.
Une large partie des dispositions prévues par le traité entreront en vigueur à partir du 1er mars, sans approbation des Parlements des États membres. « L’avènement du Ceta va encore aggraver la défiance populaire à l’égard de l’Europe et de ses dirigeants, et alimenter l’entreprise des populistes d’extrême-droite, plus soucieux d’instrumentaliser la peur que d’organiser une transition juste, durable et solidaire », déplore Amélie Canonne de l’association Aitec.
Une large partie des dispositions prévues par le traité entreront en vigueur à partir du 1er mars, sans approbation des Parlements des États membres. « L’avènement du Ceta va encore aggraver la défiance populaire à l’égard de l’Europe et de ses dirigeants, et alimenter l’entreprise des populistes d’extrême-droite, plus soucieux d’instrumentaliser la peur que d’organiser une transition juste, durable et solidaire », déplore Amélie Canonne de l’association Aitec.
Utilisé dans la Grèce antique, le tirage au sort pour désigner les responsables politiques a quasiment été abandonné dans les démocraties modernes. L’idée refait cependant surface pour lutter contre la concentration oligarchique des pouvoirs et impliquer les citoyens dans la vie politique. En France, une loi instaure des conseils de citoyens tirés au sort dans les communes. Des mouvements politiques, comme La France insoumise, y recourt pour élaborer leurs programmes. En Islande, un projet de Constitution a été élaboré par des personnes tirées au sort. S’en remettre au hasard pour refonder nos démocraties est-elle une bonne idée ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ? Enquête.
Nos systèmes démocratiques sont entrés dans un âge de totale imprévisibilité. Tout semble possible. Le Brexit l’a emporté, Trump l’a emporté, Le Pen pourrait l’emporter, ou bien Macron, ou même Fillon malgré ses casseroles. Cette imprévisibilité devrait me réjouir. Elle indique que la complexité de nos sociétés augmente, notamment sous l’effet des réseaux sociaux, et du Net en général. Et davantage de complexité, c’est mécaniquement moins de coercition, donc davantage de liberté. Mais, bien sûr, la réaction se fait immédiatement sentir, d’où le Brexit, Trump, peut-être Le Pen.
La complexité et l’imprévisibilité n’ont pas pour vertu d’être rassurantes. Plus rien n’est écrit, l’avenir se brouille, c’est le prix à payer quand des citoyens libres cohabitent, avec le risque qu’ils se saisissent de leur liberté pour réagir comme un seul homme, ce qui démontrerait qu’ils n’étaient pas libres, car la liberté implique la pluralité des opinions.
La complexité et l’imprévisibilité n’ont pas pour vertu d’être rassurantes. Plus rien n’est écrit, l’avenir se brouille, c’est le prix à payer quand des citoyens libres cohabitent, avec le risque qu’ils se saisissent de leur liberté pour réagir comme un seul homme, ce qui démontrerait qu’ils n’étaient pas libres, car la liberté implique la pluralité des opinions.
Si ces dernières semaines on a pu apprendre une chose, c’est que la 5ème République est bel et bien en déchéance, morte debout. L’ère du Président-Roi est bel et bien dépassée.